dimanche 21 août 2011

Les Bnei Noa'h offrent-ils des sacrifices ? (1)

Les Bnei Noa'h offrent-ils des sacrifices ?

L’enseignement des Sages à propos des Sacrifices et de la Prière

Sept lois furent données aux enfants de Noé. Les lois qui interdisent l’idolâtrie, le meurtre, le blasphème, le vol, la consommation d’un membre d’un animal vivant et les relations sexuelles avec certaines personnes. De plus, une loi qui vise à instaurer des tribunaux fut également donnée aux enfants de Noé.

Il ne fut pas ordonné aux personnes non juives d’offrir des sacrifices, mais elles ont la possibilité d’en offrir si elles le désirent. Ces sacrifices peuvent se faire dans la quasi-totalité des endroits. De fait, les personnes non juives ne pouvaient pas offrir leurs sacrifices dans le Temple de Jérusalem, mais elles pouvaient le faire – même si elles étaient des idolâtres – par l’intermédiaire des personnes juives. (Michna Tora, Hilkhoth Ma’assé Aqorbanoth 3:2-3)

(Même si les Bnei Noa’h ont le droit d’offrir des sacrifices dans la quasi-totalité des endroits où ils le désirent, ils ne peuvent pas les offrir de n’importe quelle façon. De fait, les Bnei Noa’h doivent demander conseil aux autorités juives compétentes afin de s’informer sur la façon d’offrir des sacrifices. Cependant, dans la mesure où le peuple juif se trouve dans l’incapacité d’offrir des sacrifices, ces conseils ne peuvent plus être donnés. La conséquence de cette situation est de rendre impossible les sacrifices, jusqu’au jour de l’époque messianique.) (Rabbi Michaël Katz)

Les Sages nous ont enseigné qu’après l’expulsion d’Adam, il se repentit de ses péchés en revenant à l’endroit exact où il avait été créé et en construisant un autel. C’est à cet endroit que les descendants d’Adam viendraient afin d’offrir leurs sacrifices. Adam fut la première personne à réparer ses fautes – grâce au repentir – et à reprendre le chemin du rapprochement avec D-ieu. (Zohar 55a, p. 234-5)

Après le Déluge, Noé reconstruisit l’autel qu’Adam avait construit auparavant et qui avait été détruit par la montée des eaux. Cependant, dans la mesure où Noé avait été blessé lors d’un évènement précédent qui était arrivé dans l’Arche, il ne pouvait pas offrir de sacrifices. De la sorte, le “Sacerdoce” fut transmis à un des fils de Noé : Chem. Même si Chem n’était pas l’aîné des enfants de Noé, il leur était supérieur en sagesse et en piété. Ainsi, ce fut lui qui dirigea le service des sacrifices. (Consulter VaYiqra Rabba 20 1, Tan’houma, Noa’h 9, Sanhédrin 69b, Béréchith Rabba 26 :3, Rachi à propos du verset dans la Genès 5:2)

L’endroit où Noé construisit son autel, où Chem offrit les sacrifices et – plus tard – Avraham, Isaac et Jacob offriraient également leurs sacrifices, est situé sur le Mont du Temple, c'est-à-dire à l’endroit où le Temple de Dieu se tenait autrefois et où il se tiendra de nouveau un jour prochain. (Selon la tradition : Rambam, Hilkhoth Beith Habe’hira)

L’aspect le plus important de ces faits – l’endroit où résidait le Temple, où Adam, Noé, Chem, Avraham, Isaac et Jacob offrirent leurs sacrifices – est que cet endroit est Jérusalem.

À suivre...

(Extrait du livre de prières pour Bnei Noa'h : “Le Service du cœur”,​ à paraître aux Éditions de La Pause-Café.)

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La citation du jour

La citation du jour

“Nous recevons l'aspect principal de notre vitalité de la prière.” (Rabbi Na'hman de Breslev, Liqouté Moharan I, 9)

Commentaire : La question est récurrente : « Pour quelle raison vivons-nous ?  Pour quel motif D-ieu nous a-t-Il créés ? » La personne qui a l'émouna (la foi) connaît très bien la réponse : « Afin de révéler la gloire d'Hachem ! » Ceci est la seule raison, non seulement de notre existence, mais également de celle de l'univers entier.

C'est lorsque nous prions que nous révélons de la plus belle façon l'existence de D-ieu. Si Hachem n'existait, qu'à D-ieu ne plaise, à qui serions-nous en train de parler ? Pour quelle raison Lui adresserions-nous nos demandes et nos requêtes ?

De la sorte, c'est en priant que chaque personne reçoit l'essence de sa vitalité. Les personnes qui vivent sans prier ressemblent à ces poupées mécaniques à qui on a mis des piles pour avancer. Après un certain temps, elles s'arrêtent définitivement. À l'opposé, la personne qui prie se charge d'une vitalité qui lui permettra d'avancer... même après sa mort ! La vie éternelle lui est réservée est la véritable vitalité de l'être humain.

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vendredi 19 août 2011

Paracha 'Eqev

Paracha 'Eqev

« Tous les préceptes que Je vous commande en ce jour, ayez soin de les suivre, afin que vous viviez et deveniez nombreux, quand vous serez entrés en possession de ce pays, que l'Éternel a promis par son serment à vos pères.» (Deutéronome, 8:1)

Dans son commentaire, Rachi cite le Midrach qui interprète ce verset de la manière suivante : « Si tu as commencé à remplir un commandement, complète le. De fait, la réalisation de ce commandement sera attribuée uniquement à la personne qui le termine. »

Tout a une fin

Dans la vie, nous commençons de nombreuses choses et en finissons un nombre bien plus réduit. Les raisons ne manquent qui nous empêchent d'arriver à l'objectif que nous nous étions fixé au départ. Dans certains cas, c'est l'argent qui peut manquer ; dans d'autres, ce sont les personnes sur lesquelles nous comptions qui font défaut ; également, un état de santé qui se fragilise peut être l'occasion de changer nos intentions, qu'à D-ieu ne plaise.

Dans tous ces cas, nous pensons avoir fait notre maximum et nous avons l'impression de nous trouver devant un fait accompli : l'impossibilité de poursuivre notre désir du départ. Bien souvent, cela est la réalité et c'est avec le cœur léger qu'il faut l'accepter. Pourtant, nous devons nous assurer qu'il ne s'agit pas d'un mauvais tour du mauvais penchant qui voyait d'un mauvais œil la réalisation prochaine d'une mitswa supplémentaire.
Rabbi Na'hman de Breslev nous enseigne que tous les obstacles et barrières qui sont mises devant notre chemin possèdent une seule raison : celle d'augmenter notre désir pour l'Action sainte que nous sommes sur le point de réaliser. Rabbi Na'hman relève qu'ainsi est faite la nature humaine : plus un obstacle semble rendre difficile la réalisation d'une chose en particulier, plus notre désir de la faire est grand !

Voici une vision nouvelle à se souvenir au quotidien : lorsqu'un obstacle surgit sur notre chemin, ne croyons pas trop vite que nous devons rebrousser chemin. Nous devons prendre conscience que cet barrière est envoyée du Ciel et que son propos est sans doute d'augmenter notre désir à faire ce que nous désirons. En d'autres termes, plutôt que de penser arrêter aux premiers ennuis venus, nous devons comprendre qu'Hachem désire augmenter notre désir pour cette chose et qu'à cette fin, Il nous la fait sembler s'éloigner.

Bien sûr, tous les obstacles ne sont pas bons à franchir. Par exemple : une personne désire se lancer dans les affaires et pour cela, doit investir un demi millions d'euros... qu'elle n'a pas. Il s'agit certes d'un obstacle et dans ce cas, il n'est sans doute pas judicieux de conseiller à cette personne de s'endetter pour poursuivre son envie. Cela est souvent le cas : nous devons nous entourer de bons conseils afin de discerner la direction précise à suivre.

Ses conseils sont importants car Rabbi Na'hman nous rappelle qu'il ne faut pas être timide ni timoré dans notre Service divin. Si à la première remarque ou au premier regard sévère nous mettons de côté les mitswoth que nous devons faire, nous courons le risque de nous arrêter souvent ! Entre ferveur et orgueil, la frontière n'est pas toujours précise et nous devons prier abondamment pour l'apercevoir.

La prochaine fois que nous rencontrerons un obstacle dans la réalisation d'une mitswa, ne baissons pas les bras immédiatement et pensons sérieusement si cet obstacle est envoyé par le bon penchant (pour nous protéger) ou du mauvais penchant (pour nous empêcher de nous rapprocher de D-ieu).

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La citation du jour

La citation du jour

“Grâce à la Tora et à la prière – qui permettent de sélectionner le bon du mal – nous recevons le souffle de vie et nous complétons nos manques.” (Rabbi Na'hman de Breslev, Liqouté Moharan I, 8)

Commentaire : L'étude de la Tora et la prière représentent les deux piliers fondamentaux de notre Service divin. Ce sont eux qui nous permettent d'établir un lien fort et ténu avec le Créateur. Grâce à l'étude, nous posons les jalons qui nous permettent d'avancer sur le chemin souhaité par Hachem et grâce à la prière, nous recevons du Ciel les bénédictions dont nous avons tant besoin.

En agissant de la sorte, c'est le souffle de la véritable vie qui entre en nous et qui nous permet de nous détacher de l'aspect purement matériel de ce monde. Dotés de lunettes particulières, nous voyons la vie sous un aspect différent de celui que la plupart des personnes. Ainsi, ce qui représente un manque pour la majorité des individus (argent, biens matériels, prestige...) révèle son aspect futile à nos yeux. En d'autres termes, ce qui est un manque pour le commun des individus est inexistant pour nous.

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jeudi 18 août 2011

Lire les Téhilim - Psaumes 1:3 (2)

Lire les Téhilim - Psaumes 1:3 (2)

(Pour lire l'introduction à cette série, cliquez ici.)

“Il sera comme un arbre replanté auprès des cours d'eau, qui donne ses fruits en leur saison et dont les feuilles ne se flétrissent point et tout ce qu'il fera réussira.” (Psaumes 1:3)

(2ième partie de l'explication du 2ième verset du 1er chapitre des Téhilim. Pour lire la 1ière partie, cliquez ici.)

La personne qui étudie la Tora est comparée à un arbre “qui donne ses fruits en leur saison.” Cela signifie qu'une étude sincère ne doit pas rester dans les sphères intellectuelles. En d'autres termes, une personne qui étudie la Tora mais dont le style de vie s'y oppose n'a pas encore atteint le niveau de la véritable étude. Ceci est la différence fondamentale entre l'étude séculière et celle de la Tora : si la première sert uniquement à obtenir un savoir extérieur à la personne, la deuxième possède comme but principal d'améliorer l'essence même de celui qui l'étudie.

Les améliorations que nous constatons lorsque nous étudions la parole d'Hachem sont multiples : dans le comportement quotidien, dans la façon de parler, de penser… Tout cela sont les fruits de l'étude. Cependant, nous ne devons pas commettre l'erreur de penser que ces fruits viendront rapidement. Plutôt, tout viendra en son temps, au moment où le Créateur décidera. Nous ne devons surtout pas montrer de l'impatience et vouloir recevoir notre salaire du jour au lendemain. Faisons confiance à Hachem qui nous paiera au moment le plus approprié pour nous.

Des feuilles qui ont de l’importance

Le plus souvent, les feuilles d'un arbre ne représentent aucune valeur ; elles sont un produit secondaire auquel nous n'accordons aucune importance. Il en va autrement chez la personne qui étudie constamment la Tora. Ce qui généralement ne possède pas de grande valeur – c'est-à-dire les conversations et les gestes anodins de la vie quotidienne – sont également une source d'enrichissement.

Celui qui n'a pas vu manger un érudit en Tora ne peut pas savoir ce que manger en Sainteté signifie ; la conversation d'un grand Sage – de son domicile à l'épicerie de son quartier – est plus enrichissante que nos plus beaux discours.

À notre niveau, cela veut dire que l'étude nous apprend à mettre une certaine dose de sagesse, même dans les aspects les plus insignifiants de notre vie. Sans y penser, nous percevons ce monde d'une façon différente et notre compréhension évolue au fil de notre étude. Dit simplement : c'est notre volonté et notre faculté de nous lier aux choses spirituelles qui entrent dans notre vie de tous les jours.

Enfin, le Roi David nous annonce une grande nouvelle : la personne qui étudie régulièrement la Tora méritera une réussite importante dans tout ce qu'elle entreprendra. Cela mérite explication car le plus souvent, l'opposé semble vrai : plus nous étudions et plus nous devons faire des sacrifices au niveau financier.

La réussite dont il est question ne se mesure pas au poids de notre compte en banque. Plutôt, elle est un cadeau céleste qui permet de nous faire ressentir une grande satisfaction là où les autres ne paient aucune attention, voire se plaignent. En étudiant la Tora, nous nous rapprochons d'Hachem ; en retour, celui-ci nous offre les yeux et nous fait voir les véritables trésors de la vie terrestre. Heureuses sont les personnes qui détiennent cette richesse : ce sont elles qui sont les plus riches du monde.

En résumé : 1) En étudiant la Tora, nous acquérons la force nécessaire qui nous permet de ne pas être emportés par les défis de la vie quotidienne. 2) C'est également l'étude de la Tora qui nous permet d'avoir accès à un autre monde – le monde futur – et de donner une dimension supérieure à notre vie.

3) La Tora est un réservoir sans fin dans lequel nous pouvons puiser la joie et le bonheur, éléments essentiels de la vie. 4) L'objectif de l'étude doit d'être d'améliorer notre propre personne. 5) Grâce à l'étude, même les gestes les plus simples de la vie sont porteurs d'une grande signification. 6) L'étude nous permet d'obtenir une richesse inestimable : celle de vivre dans le bonheur et la joie.

À suivre…

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La citation du jour

La citation du jour

“Prier signifie croire en l'existence d'une Autorité qui renouvelle [le monde] et qui possède le pouvoir de changer la nature comme bon Lui semble.” (Rabbi Na'hman de Breslev, Liqouté Moharan I, 8)

Commentaire : Ceci est un fondement de l'émouna (la foi) : si nous ne pensons pas que D-ieu peut répondre d'une façon positive à nos prières, pour quelle raison prions-nous ? C'est seulement parce que nous savons qu'Hachem peut modifier l'aspect normal des évènements que nous nous adressons à Lui.

C'est pour cela que nos prières doivent être chargées de sentiments élevés et ne pas ressembler à une activité de routine, faites sans y mettre notre cœur. Qu'on y pense : en priant, nous parlons au Créateur ! En écoutant nos paroles, D-ieu peut modifier le monde entier, simplement pour nous satisfaire.

C'est aussi parce que les pouvoirs d'Hachem sont sans fin, que nous pouvons Lui demander ce que nous désirons. Cela inclut les grandes choses (trouver un partenaire pour le mariage, avoir des enfants...) et les petites (trouver 1 euro afin de pouvoir acheter un litre de lait, mettre la main sur un objet égaré chez nous...)

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mercredi 17 août 2011

Le chemin de la victoire


« Nous avons gagné ! » Combien de fois n'avons-nous pas entendu cette phrase depuis quelques jours ? Le petit écran et les journaux sont remplis de figures publiques qui se congratulent devant leur victoire. Cependant, combien parmi nous réfléchissons réellement sur la nature de cette victoire. En d'autres termes : qu'ont-elles ou qu'avons-nous gagné ?

Une victoire amère

Pour un personnage politique, la réponse à cette question est simple : la victoire est son élection ; la victoire est sa promotion ; la victoire sa mise en avant. Pour les spectateurs que nous sommes, la victoire est d'un autre ordre et avec le temps qui passe, la victoire des unes est le plus souvent notre défaite.

Je désire avant tout lever un doute : je ne fais pas allusion à la victoire d'un parti politique spécifique de droite ou de gauche. Peu importe pour qui nous votons, nous votons pour des menteurs, des voleurs et des profiteurs. En Israël, la situation est identique et tout le monde le sait. Un récent sondage nous apprend que pour 70% des israéliens, le gouvernement qui dirige actuellement le pays est corrompu. D'autre part, 70% des personnes interrogées sont d'avis que la situation s'aggrave année après année.

Ainsi, la victoire à laquelle nous assistons est celle du mensonge, du vol et l'arnaque. Comment pourrait-il en être autrement ? Existe-t-il encore des personnes qui pensent que le personnel politique sert le bien public ? Une seule chose motive nos représentants : leur propres élections. Aux dépends de notre bien ; aux dépends de notre avenir ; aux dépends de celui de nos enfants.

Les soirs d'élections, ces menteurs ouvrent des bouteilles de champagne afin de célébrer le « bon tour » qu'ils nous ont joué. Ces soirs-là sont les plus belles nuits que je passe dans les champs à parler au Créateur et à Lui demander quand permettra-t-Il à tout cela de cesser ?

Et la vérité ?

Lorsque l'avenir professionnel d'une personne dépend de sa réélection, nous ne devons pas nous étonner qu'elle soit prête à tout pour y parvenir. En la matière, nous sommes les premiers fautifs de voter continuellement pour les mêmes voleurs et menteurs. S'ils sont coupables des pires méfaits, nous le sommes pour leur donner régulièrement les clés des coffres. Nous ne désirons pas ouvrir les yeux et nous en payons lourdement le prix.

La vérité – absolue et véritable – est celle qui ne dépend d'aucun facteurs extérieurs et certainement pas du bon vouloir des autres. Celle-ci est inaccessible à l'être humain qui n'est jamais entièrement libre de la pression de multiples facteurs : l'argent, la mode, la gêne... C'est pour cette raison que la vérité totale ne peut être définie que par D-ieu.

Le Maître du monde ne se présente pas aux élections ; Il n'a que faire des sondages de popularité et la limite des mandats ne L'atteint pas. De plus, Il possède un attribut qu'aucun représentant politique ne partage : Il recherche réellement notre bien. Cela fait toute la différence lorsque nous devons Lui accorder notre confiance.

En hébreu, « victoire » se dit « NiTSa'Hon » ; d'autre part, « éternel » se dit « NéTSa'H. » Ceci nous apprend que la véritable victoire est celle qui est éternelle et qui dépasse dans tous les cas la durée d'un mandat politique. Ainsi, la victoire pour la réélection et obtenue à coup de mensonges est tout, sauf éternelle et... victoire réelle.

Lorsque nous plaçons nos espoirs en des êtres de chair et d'os – qui nous mentent et nous volent – nous commettons une faute grave. L'âme juive n'a que faire de la victoire de tels hommes et de telles femmes. Plutôt, c'est une autre type de victoire qu'elle vise : celle de la lutte que nous menons contre nos mauvaises habitudes, notre égoïsme, notre vision étroite de la vie...


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La citation du jour

La citation du jour

“La prière permet de transformer le potentiel en concret.” (Rabbi Na'hman de Breslev, Liqouté Moharan I, 8)

Commentaire : D'un côté, se trouve le Créateur dont le pouvoir est illimité. De l'autre, se trouve la personne qui possède l'émouna (la foi) est qui prie afin d'obtenir une chose en particulier. C'est parce que nous reconnaissons le pouvoir à Hachem de répondre d'une façon favorable à nos prières que nous prions ; autrement, cela serait une perte de temps.

Prenons un exemple : une personne prie afin de trouver un emploi. Ce qu'elle désire existe, mais se trouve hors de sa portée à l'heure actuelle. Sa demande fait donc référence à un potentiel qu'elle désire faire sienne.

Après plusieurs prières, le Ciel accède aux demandes de cette personne est un beau jour, celle-ci trouve l'emploi qu'elle attendait tant. C'est donc la prière qui a permit de transformer le potentiel (l'emploi qu'elle espérait) en concret (l'emploi qu'elle a obtenu). C'est pour cela qu'il ne faut pas hésiter à prier pour tout ce que nous désirons obtenir.

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mardi 16 août 2011

Pas à pas, se rapprocher...


Nous avons célébré récemment la fête de Pessa'h (la Pâque juive). Il y a quelques jours, nous avons participé au Seder pendant lequel nous avons déclaré notre amour pour Hachem et notre décision de nous rapprocher de nos racines. Quelle audace ! Quelques jours plus tard, que reste-t-il de notre enthousiasme ? Les prières que nous avons prononcées le soir de fête – et qui ont sans doute vu couler nos larmes – sont-elles suivies des gestes concrets qui donnent de la substance à nos promesses ?

Un pas à la fois

Au-delà de nos intentions véritables, il n'est pas toujours facile de changer énormément en peu de temps. La personne coléreuse ne deviendra pas un agneau en quelques jours, ni celle qui est égoïste la personnification de l'amour pour l'Autre. Les changements demandent du temps et à vouloir trop se presser, nous risquons d'aboutir à une situation pire de celle du départ.

Ceci est également une tactique du mauvais penchant de nous faire croire que nous pouvons être de grands Sages en vingt-quatre heures. La réalité est autre et en la matière, notre meilleure conseillère est la patience. Vouloir est bien, persister est encore mieux et demander l'aide du Ciel, indispensable pour notre réussite.

Il prend une seconde pour casser un vase et de longues heures pour le recoller. Notre génération en est une d'individus brisés : dans leur cœur, leur désir du Divin et leur envie de renouer avec leurs racines. Ignorer cette situation et penser que nous pouvons devenir un Sage de la génération en peu de temps est irresponsable. Très vite – et devant l'absence de succès – nous nous découragerons et nous en arriverons à la conclusion inévitable que D-ieu ne veut pas de nous ; fiers d'avoir essayé, mais d'avoir essuyé un refus céleste, nous retournerons rapidement à notre routine : loin d'Hachem et dénuée de sens profond.

Il est bien plus réaliste de prendre conscience que notre avancée vers le Divin est une affaire de temps, de persévérance et d'entêtement. Le Ciel nous aidera plus volontiers lorsqu'il aura jaugé notre véritable désir de nous rapprocher du Créateur. Entre temps, nous devons fermer les yeux devant les obstacles et les dires condescendants de notre entourage.

Depuis le jour de notre naissance, combien de fois avons-nous cassé le lien qui nous lie au Maître du monde ? Combien de pas à reculons avons-nous faits ? Nous pouvons faire le compte sans devoir nous sentir entièrement coupables : nous a-t-on appris ce que nous devons savoir ? Avons-nous été élevés dans un entourage dans lequel baignait une ambiance sainte ? Etc.

Le plus souvent, notre manque d'éducation religieuse explique notre tiédeur à l'égard du Créateur. Développer un sentiment d'amour demande une certaine connaissance qui – d'une façon idéale – doit être développée dès le plus jeune âge. Ainsi, nous ne devons pas nous étonner de nous sentir éloignés du Ciel.

Cependant, il existe une chose que nous pouvons développer à n'importe quel âge et à n'importe quel endroit : notre désir de vouloir nous retrouver, ainsi que de vouloir donner un sens plus profond à notre vie. Ce désir ne demande qu'une chose : à grandir en nous, si nous lui en laissons la chance.

Aucune personne n'est exceptionnelle en peu de temps. Il prend beaucoup de forces et d'énergie pour grandir, chaque jour un peu plus. Pourtant, le rapprochement vers le Divin est un chemin si doux que ceux qui l'empruntent ne veulent plus le quitter ! Il nous suffit de nous lancer pour goûter à ses saveurs uniques.

Dans la période du 'Omer (celle entre Pessa'h et Chavou'oth), nous avons l'opportunité de faire un nouveau pas chaque soir vers la bonne direction : en comptant le 'Omer. Cette mitswa facile à réaliser ne demande que quelques secondes et chaque homme devrait l'essayer. Pourquoi pas vous ?

Chaque soir, déclarons notre envie de nous rapprocher et notre volonté de devenir de meilleures personnes. Si cela nous sépare un peu plus de ce monde, tant mieux ! Autrement, nous aurons tout de même réaliser quelque chose de grand : parler à D-ieu. En ces temps de folie, quel miracle !

Je souhaite à tous les lecteurs et lectrices de Breslev Israël de rassembler leurs forces et de les diriger vers la cible que nous a donnée le Maître du monde : la vie éternelle, celle de la Volonté divine.

(Reproduit avec l'aimable autorisation du site Breslev Israël)

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La citation du jour

La citation du jour

“Le bien et le mal possèdent une prise sur la Tora (Rabbi Na'hman de Breslev, Liqouté Moharan I, 8)

Commentaire : On pourrait penser que l'enseignement de la Tora est un recueil de vérités absolues, claires et limpides, qu'il faudrait suivre pour se rapprocher de D-ieu. Dans cette situation, le bien deviendrait évident, comme le deviendrait également le mal et le chemin que nous aurions à suivre se révèlerait alors à nous sans le moindre doute et au-delà du plus petit questionnement.

La réalité est autre et pour une raison simple : le Créateur désire que nous Le désirions et que nous Le cherchions afin de nous rapprocher de Lui. C'est cette recherche de la vérité qui représente l'aspect principal de notre Service divin dans ce monde. C'est parce que les erreurs sont possibles et que les chemins sans issue sont nombreux que nous avons besoin des conseils de nos Sages.

Des conseils, voilà exactement ce qu'est la Tora. Un conseil est précieux car il ne saute pas aux yeux à tout le monde. De fait, il faut une personne spéciale pour nous donner un bon conseil : les erreurs sont si nombreuses et si faciles à faire ! Ainsi, il est possible de faire le mal si l'on n'étudie pas la Parole divine. Également, il est possible d'être une personne peu fréquentable, tout en suivant les commandements d'Hachem (Ramban). Il est de notre devoir d'utiliser notre libre-arbitre pour chercher la vérité et rien d'autre.

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lundi 15 août 2011

Un choix de vie


Lorsqu'une personne a décidé de se rapprocher de D-ieu, doit-elle pour autant de séparer du monde moderne ? La question n'est pas théorique : elle m'est posée régulièrement par des parents dont un des enfants a choisit d'emprunter le chemin qui mène au Divin.

Une question de choix

Il n'y a rien qui oblige une personne qui désire se rapprocher d'Hachem à se couper du monde moderne. Si elle le fait, c'est parce qu'elle en a envie. À ce titre, le Grand Rabbin de France – Gilles Bernheim – et son prédécesseur – Joseph Sitruk – offrent un contraste riche d'enseignement.

Le Grand rabbin Gilles Bernheim est également agrégé de philosophie, ce que beaucoup de parents aimeraient pour leurs enfants. D'autre part, le rabbin Joseph Sitruk était plus fermé au monde extérieur et a suivi un cursus plus classique dans les écoles juives religieuses.

Ces deux hommes sont grands en Tora et en sagesse ; l'un a choisit un certain chemin, tandis que l'autre en a choisit un autre. Un n'a pas raison par rapport à l'autre : tout dépend de la personnalité de chaque individu. Celui qui s'intéresse au monde extérieur peut le faire et peut même y trouver un emploi de haut niveau. Cependant, si un autre ne s'intéresse qu'à l'étude de la Tora, il a la possibilité de consacrer chacune de ses journées à cette Étude sainte.

Lorsque j'ai décidé de quitter l'université où j'étudiais et où j'enseignais pour venir vivre en Israël, je n'ai pas pris ma décision en pensant que j'étais obligé de quitter mon emploi et le milieu dans lequel j'évoluais. Plutôt, c'est par choix que je suis parti : je désirais poursuivre ma volonté de me consacrer à temps plein à l'étude de la Tora. Certains amis sont restés dans le milieu universitaire et ils y enseignent encore aujourd'hui. Je ne pense pas être un meilleur juif qu'eux parce que je vis en Israël et que j'étudie la Tora à temps plein.

Ainsi, il est possible de conjuguer une vie professionnelle active avec une vie remplie de spirituel. J'admets que cela n'est pas fréquent en France et que la raison en est le sentiment anti-religieux qui y règne. Évidemment, un pays qui interdit à ses citoyens de fréquenter ses écoles sous prétexte qu'ils portent une kippa peut difficilement se dire ouvert à tous.

La situation est différente dans les pays anglo-saxon. Aux États-Unis, au Canada et en Angleterre, on rencontre fréquemment des étudiants et des enseignants juifs religieux dans les écoles, les lycées et les universités. J'ai toujours considéré cela comme un signe de bonne santé de ces démocraties. À l'opposé, le rejet du fait religieux dans les mentalités françaises est un signe d'un esprit du moyen-âge. Il est donc ironique que la France se déclare encore comme un pays exemplaire des droits de l'homme.

Une vision contagieuse

Ce qui est encore plus regrettable est que cette expulsion du religieux touche une grande partie de notre communauté. S'il n'est pas négatif en soi de vouloir être ouvert au monde extérieur, il est regrettable que ce sentiment justifie une fermeture vers un autre monde : le nôtre, c'est-à-dire le monde juif.


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La citation du jour

La citation du jour

“Distinguer, séparer et annuler le mal du bien est possible grâce à la Tora et à la prière.” (Rabbi Na'hman de Breslev, Liqouté Moharan I, 8)

Commentaire : Nous pensons souvent que nous pouvons définir le bien et le mal sans une aide extérieure. Ainsi, nous pouvons penser qu'il existe des vérités absolues pour lesquelles nous ne devrions pas avoir de difficultés à partager le même avis. Pourtant, la réalité est différente.

Qui n'a pas penser voler le Trésor public en remplissant sa déclaration d'impôts ? Qui ne ment pas régulièrement pour sauver la face ? Combien d'hommes mariés sont-ils capables de résister devant les avances d'une jeune femme séduisante et entreprenante ? Toutes ces situations possèdent un point commun : notre faculté d'expliquer d'une façon contextuelle un écart à la vérité absolue.

Également, les sociétés elles-mêmes changent régulièrement les définitions qu'elle donnent au bien et au mal. Ce qui était bien au siècle dernier et mal perçu aujourd'hui et l'inverse se vérifie aussi ! C'est pour cette raison que nous devons puiser en la Tora et en l'enseignement de nos Sages ces définitions. De plus, c'est en priant abondamment que nous pourrons décerner les bons conseils des mauvais et ceux qui s'appliquent à nous et pas à d'autres.

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dimanche 14 août 2011

Les vrais problèmes de la vie

Les véritables problèmes de la vie
“Cher David-Yits'haq,

Je trouve que la plupart des religions imposent une morale étroite qui peut rendre violent ou frustré et empêche de voir la vie en face. Les vrais problèmes d'aujourd'hui : surpopulation mondiale et disparition de la nature n'y sont guère traités. D'autre part, je suis persuadé que le monde et la terre sont vieux de plusieurs milliards d'années, ce qui n'est guère le cas selon la Bible. Enfin, vous devez admettre que tous les conflits actuels sont de nature religieuse. Ne trouvez-vous pas tout cela suffisant pour ne pas être religieux ?” (F.R. de France)


La première partie de ma réponse peut être lue en cliquant ici.

Selon vous, les “vrais problèmes d'aujourd'hui [sont] la surpopulation mondiale et la disparition de la nature” et les religions ne s'en préoccupent guère. Je prends acte de votre attention pour ces deux questions dont l'importance ne saurait nous échapper. Cependant, votre avis est personnel et pour d'autres personnes, les “vrais problèmes d'aujourd'hui” seront autres.

De fait, selon une enquête récente faite en France, les vrais problèmes d'aujourd'hui sont : le chômage et l'emploi, le pouvoir d'achat, la santé et la qualité des soins, l'école et la qualité de l'enseignement. La surpopulation ne semble pas intéresser grand monde et les problèmes liés à la nature ne sont pas une priorité pour la majorité des personnes interrogées. Ainsi, chaque individu définit “ses vrais problèmes du jour”, en fonction de sa culture, son âge, ses revenus financiers…

Les vrais problèmes : qui peut les définir ?

Ceci nous apprend que la subjectivité définit notre vie. Cela ne saurait nous étonner : l'être humain n'est pas une machine fabriquée à la chaîne. Chaque individu est unique et sa façon de penser l'est également. Si vous disposez d'un revenu élevé et que vous vivez à Paris, votre façon de voir le monde n'aura sans doute pas grand-chose à voir avec celle d'un mendiant du Sri Lanka.

Vous regrettez de ne pas relever une attention soutenue aux problèmes contemporains dans les religions. En ce qui concerne le Judaïsme (je laisse le soin à d'autres personnes de traiter des autres religions), l'ordre de priorité est donné à l'individu : celui-ci doit utiliser au mieux son potentiel intellectuel afin de vivre dans un monde meilleur et empreint de justice et de paix.

En plaçant l'individu au centre de ses préoccupations, la Tora nous enseigne une donnée fondamentale : la personne est la raison d'être de la création et de l'existence de l'univers et c'est vers l'individu que nos efforts doivent être concentrés. Il est intéressant que ce sont précisément les problèmes qui touchent les personnes qui sont cités en priorité dans l'étude que j'ai mentionnée plus haut.

Notre vrai problème : devenir de meilleures personnes

Nous pouvons passer notre vie à nous intéresser à la famine dans le monde, au trou d'ozone ou au déplacement des plaques géologiques. Nous pouvons également passer notre vie à être un mauvais mari, un piètre parent et en fin de compte, une personne peu enviable… ou pire.

Nous sommes un peu à l'image d'un enfant qui possède l'autorisation d'aller et de faire certaines choses, tandis que d'autres lui sont déconseillées, voire interdites. Travailler pour obtenir un gagne-pain décent, rendre sa femme heureuse (selon sa définition du bonheur et non la nôtre), élever des enfants sains et fiers de leur racines juives sont des tâches sur lesquelles nous devons concentrer nos pensées, nos efforts et nos prières.

Si une personne investit l'énergie et le temps nécessaires à ces objectifs, elle peut évidemment s'occuper de tous les projets du monde. Cependant, elle ne doit jamais oublier que sa mission principale consiste à travailler ses traits de caractère négatifs et de répandre autour d'elle l'amour que chaque personne a besoin pour s'épanouir dans la vie.

La prochaine partie de ma réponse concernera l'âge de la terre selon la Bible.

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La citation du jour

La citation du jour

“Un Tsadiq parfait est celui qui a déjà chassé et éliminé tout le mal qu'il avait jusqu'au point où il est certain qu'il ne pourra plus commettre de transgressions.” (Rabbi Na'hman de Breslev, Liqouté Moharan I, 8)

Commentaire : Le Créateur nous a créés avec deux penchants : un bon (le yetser hatov) et un mauvais (le yetser hara'). Lorsque nous désirons faire un pas vers le Divin (en priant, en étudiant la Tora, en faisant une bonne action...) nous laissons notre yetser hatov s'exprimer. Cependant, lorsque nous désirons faire un pas qui nous éloigne d'Hachem, qu'à D-ieu ne plaise, c'est le yetser hara' qui s'exprime en nous.

Notre vie consiste à : 1) gérer ce combat de chefs et à faire notre possible pour que le yetser hatov l'emporte le plus souvent et 2) demander l'aide du Ciel pour nous permettre de faire face aux attaques incessantes du hetser hara'.

Ce que nous venons de décrire est commun à tous les êtres humains, à l'exception du Tsadiq parfait (Tsadiq gamour). De fait, non content de toujours vaincre les attaques de son yetser hara', le Tsadiq parfait l'a fait entièrement partir de lui ! Il est sans doute illusoire de vouloir ressembler au Tsadiq parfait ; cependant, nous pouvons multiplier les prières pour nous en approcher le plus possible et le plus souvent possible.

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