mercredi 27 juillet 2011

Tolérance : une définition (4)

Tolérance : une définition (4)

Dans un article précédent, nous avons appris que la tolérance c’est accepter de modifier une attitude ou un comportement dans notre vie pour répondre d'une façon favorable aux besoins d'une tierce personne. Logiquement, nous devons dire que refuser à une femme de se promener dans la rue habillée en burqa, c’est faire preuve d’intolérance. De même, interdire la construction de minarets – comme la Suisse vient de le faire – n’est pas une preuve d’ouverture vers l’Autre. Pourtant dans les deux cas, le discours officiel à propos de la tolérance n’est pas ébranlé. Surprenant !

Entre hypocrisie et aveuglement

Je suis toujours surpris lorsque je lis que la laïcité française permet à “toutes les religions (de) pouvoir être pratiquées librement et sans ostracisme par ceux qui le souhaitent.” Les mots ont un sens ou ils n’ont aucune valeur. Avec ma kippa sur la tête – attribut des juifs religieux depuis des millénaires – je ne peux déjà pas aller à l’école publique française ; la fonction publique m’est également interdite. Puis-je donc pratiquer ma religion “librement et sans ostracisme” ?

Je ne suis pas sectaire : prenons l’exemple d’un musulman qui désire emmener sa femme se promener sur les Champs-Élysées. D’ici peu, cela lui sera interdit ! Si sa femme portait une mini-jupe, cela ne poserait aucun problème. Pourtant, ce couple ne demandait rien à personne. “Toutes les religions (peuvent donc) être pratiquées librement et sans ostracisme par ceux qui le souhaitent” ?

Ce discours qui ne correspond pas à la réalité est celui des personnes qui sont empêtrées dans un dilemme qu’elles ont elles-mêmes échafaudés : celui de l’égalité universelle des droits de l’homme et de la tolérance universelle. Selon ce concept, la discrimination, l’inégalité et autres belles idées sont à prescrire. Certes, nous ne pouvons qu’applaudir devant un tel élan du cœur, mais lorsque cette volonté oblige à contourner le simple sens des mots, il faut se rendre à l’évidence : nous faisons fausse route.

Égalité limitée et inégalité inévitable

Le concept d’égalité universelle – qui est une invention occidentale – était une belle chose aussi longtemps que les occidentaux vivaient entre eux ! Le jour où les musulmans ont commencé à venir en masse en Europe et en Amérique du Nord, les règles du jeu ont changé. En quelques années, la violence a emprunté une spirale folle et nos rues sont devenues invivables.

Est-il normal de vivre dans une société où il est impossible de se promener en famille le soir ? Peut-on accepter longtemps le sentiment de peur qui nous prend lorsque nous entendons des pas derrière nous à la tombée de la nuit ? Combien de cadenas, de systèmes d’alarme, de barreaux aux fenêtres et autres articles de cette espèce devons-nous installer pour vivre avec un semblant de paix ?

La violence dans laquelle nous vivons aujourd’hui n’a sans doute pas été inventée par les musulmans. Cependant, qui se trouve à l’origine du terrorisme international ? Si un avion doit exploser en vol – que D-ieu nous préserve – pouvons-nous penser que cela sera l’action d’un groupe autre que musulman ? Si une bombe doit exploser dans un marché ou un autobus, puis-je parier sur la religion du barbare qui en sera l’auteur : musulmane !

Qu’il s’agisse d’un individu muni d’une arme et qui tue des innocents dans une base militaire américaine, ou un groupe d’animaux à forme humaine qui tuent des personnes qui attendent leur train dans une gare de Bombay, tous possèdent un point commun : ils sont musulmans et ils agissent au nom d’une certaine idée de leur religion.

Il y a plus grave encore : où sont les condamnations du monde arabe et musulman lors de ces tragédies ? N’est-ce pas les mêmes pays arabes qui se vantent d’inviter un des leurs – Omar el-Béchir, président du Soudan – pourtant recherché par la Cour pénale internationale ? Où trouve-t-on une telle insulte à ces droits universels de l’homme? Quand ouvrirons-nous les yeux devant le mode barbare de vivre de ces gens-là ?

Le monde arabe et la religion musulmane sont tous les jours une gifle cinglante à la face des avocats de la lutte contre la discrimination de toutes sortes, de la tolérance absolue et de l’égalité sans limite entre les individus. C’est parce qu’ils ne désirent pas l’admettre, que les défenseurs de ces idées sont obligés de mentir et de prétendre que ce n’est pas faire preuve d’intolérance d’interdire une femme de s’habiller comme elle le désire… ni d’interdire à un juif muni d’une kippa de travailler dans une poste.

Leur mode de pensée est un échec et leur système de fonctionnement ne peut conduire qu’à une seule conclusion : vivement le changement ! C’est avec notre émouna (foi) de juifs que nous devons proposer un autre modèle : celui que nous a légué Hachem.


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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour !

Vos articles appellent quelques remarques de ma part qui peut être en amèneront d'autres.
Les concepts de droits de l'homme et d'égalité des hommes ont certes été "formalisés" par l'Occident, et notamment la France mais leur origine remonte bien plus loin selon moi. Aussi, on retrouve ces notions dans notre religion.
d'autre part, tout concept venant donner des droits, est accompagné de limites, sorte d'encadrement.
Ainsi tout droit accordé oblige aussi à des devoirs et la laïcité ne peut être comprise sans cela.

Pour en revenir au sujet central de la tolérance, on ne peut se prétendre tolérant sans en accepter les contreparties. Serions nous "assez tolérants" pour accepter que les nudistes vivent leur mode de vie aux yeux de tous et sans limite ? on pourrait trouver cet exemple exagéré et pourtant...la tolérance doit elle s'appliquer qu'à une catégorie de personnes (les "pratiquants religieux") ?
Tout cela, pour vous dire, que si l'on veut faire preuve de tolérance et ne pas être confronté soi même à l'intolérance, il est indispensable que la République définisse le "cadre de tolérance" (le seuil j'ai envie de dire) acceptable POUR TOUS dans notre société. Et c'est bien le "pour tous" qui est important dans cette phrase. Car, soyons réaliste, un athée ne sera pas tolérant de la même manière qu'un croyant (et je dis bien "pas de la même manière" ce qui ne signifie pas "plus" ni "moins").
Si l'on rapproche cela de l'épisode "burquanesque", la tolérance demandée vient se heurter à des valeurs démocratiques, égalitaires et sécuritaires que la république a inscrit dans notre patrimoine ( égalité hommes/femmes, obligation pour tout citoyen de respecter l'ordre public...). L'"intolérance" alors suscitée ne vise pas le choix du mode de vie de ces personnes, mais l'intégration de celle ci à notre société. Et on peut se poser la question : ces personnes cherchent elles à faire partie de notre société et en accepte t elle les valeurs fondamentales ?
la Laïcité française n'est pas une porte ouverte qu'on enfonce, elle ressemblerait plus à un sas automatique qui ne laisse passer que la tolérance ;-)
La tolérance implique une notion de réciprocité (ne refuse pas aux autres ce que tu demandes) mais aussi l'acceptation de contreparties nécessaires pour le bien de TOUS.
Au plaisir de vous lire,
Laurence

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