lundi 20 juin 2011

D-ieu est bon !


"David-Yits'haq, si D-ieu est avec nous comme vous le dites, alors je Lui demande avant tout de veiller à la bonne santé de mes enfants ; amen vé amen !!! Mon problème avec D-ieu et la foi, c'est que je ne comprends pas ; s'Il nous aime tant, pourquoi a-t-Il laissé souffrir 6 millions de nos frères ? Pourquoi a-t-Il laissé massacrer notre ange Ilan Halimi ou encore : pourquoi notre ange Guilad Shalit est-il toujours prisonnier ? Comment D-ieu peut-Il laisser tant souffrir ses parents depuis maintenant 5 ans !! 

Et la pauvre famille Fogel ? Je vous ai vu presque verser des larmes quand vous parliez de cette chère famille décimée par la haine de nos ennemis ! Allez, je vais être égoïste en vous demandant pourquoi D-ieu m'a enlevé mon père juste 6 mois après ma Bar Mitswa ? Il est D-ieu Tout Puissant et Il nous aime ; alors : pourquoi ?!" (Raphaël G., France)

Raphaël,

Immédiatement après avoir créé l'homme, D-ieu lui dit (Genèse 2:16-17) : « L’Éternel-Dieu donna un ordre à l’homme, en disant: "Tous les arbres du jardin, tu peux t’en nourrir ; mais l’arbre du bien et du mal, tu n’en mangeras point ! » Même si Hachem n'a pas fourni le plus souvent d'explications à propos des mitswoth qu'Il nous a données, celle-ci est une exception. De fait, il est dit (ibid. 3:22) : «(Si l'homme mangeait de l'arbre du bien et du mal), il deviendrait comme l'un de Nous et connaîtrait le bien et le mal. » Nous apprenons de cela deux aspects fondamentaux dans notre relation avec le Maître du monde : 1) il n'a pas été donné à l'homme de discerner le bien du le mal ; 2) Hachem détient la connaissance de ce qui est bien et de ce qui est mal.

Restons simples !

Avec ces quelques informations, il n'est pas difficile de comprendre nos difficultés à trouver le bon aspect dans certaines choses, tandis que nous ne percevons pas forcément l'aspect mauvais et négatif d'autres. La raison est simple : l'homme ne sait pas la différence entre le bien et le mal. C'est parce que nous avons tendance à oublier ce principe fondamental que notre vie peut se révéler être un véritable combat exténuant, angoissant et que nous aimerions bien quitter à l'occasion.

Pourtant, si faisons l'effort de réaliser ce que notre ignorance du bien et du mal a d'avantageux, notre vie peut prendre un aspect entièrement différent. De fait, si D-ieu est le seul à savoir ce qui est bien et mal en ce monde, notre vision peut s'éclaircir étonnamment : ce qui est bien est ce que veut et fait Hachem ; tandis que ce qu'Il ne veut pas et s'oppose à Sa volonté est le mal. En d'autres termes, notre vie est remplie de bien et si nous percevons le mal, c'est que nous nous éloignons de la Volonté divine.

Si nous parvenons à conserver à l'esprit cette vérité ainsi que ses conséquences, notre moral sera pour toujours au beau fixe : « Ce qui m'arrive est bien car c'est ce qui m'arrive ! » Plutôt que de donner une définition absolue à chaque événement de notre vie (une embauche est positive, tandis qu'un licenciement est négatif ; un mariage est positif, tandis qu'un divorce ne l'est pas ; la réussite à un diplôme est bien, mais un échec est mal...), nous devons leur donner une définition très personnelle.

Ce qui fait notre quotidien est positif, peut importe ce que nous en penserions si nous ne le liions pas à D-ieu. Sachant que le moindre détail de notre vie a été souhaité par le Créateur, nous pouvons être assurés qu'il représente le bien absolu, même si nous ne comprenons pas toujours pourquoi, comment... Ceci doit être et rester pour toujours notre définition du bien.

La difficulté fréquente que nous avons à comprendre cette réalité ne doit pas nous surprendre. En fait, c'est exactement ce que désire le Maître du monde. C'est lorsque notre entendement affiche ses limites que nous sommes jugés sur notre émouna (foi). Faisons-nos confiance ou non à D-ieu ? Si notre esprit nous pousse à définir un événement comme étant négatif, tandis que nous lui attribuons le qualificatif de « bon » parce qu'il vient du Ciel, nous faisons preuve d'une grande émouna. Quel plaisir donnons-nous alors à D-ieu !

Nous pouvons essayer de comprendre de nombreux aspects de notre vie. Plus la difficulté devient évidente à en trouver leurs aspects positifs, plus nous devons demander conseil à un Rav de nous éclairer. Plus nous désirons réellement comprendre, plus nous devons prier pour y parvenir. Plus nous voulons vivre dans le bien révélé, plus nous devons étudier la Tora et poursuivre ses mitswoth. Ce processus se fait selon la personnalité de chacun et pointe vers le même objectif : nous faire vivre avec émouna et dans la joie.

L'alternative consiste à rester à l'extérieur de cette réflexion et de garder nos distances avec le Maître du monde. Je ne vous le conseille pas car je connais par avance les conséquences d'une telle vie : le stress, l'angoisse, les maladies nerveuses, l'énervement... Si vous pensez que je me trompe et que vous connaissez des personnes réellement heureuses et qui se sont placées à l'extérieur de l'émouna, faites-les moi connaître. Je suis certain qu'elles ne sont pas nombreuses !

David-Yits'haq Trauttman

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Nathalie bath Rivqa.  

Pour dédicacer un Dvar Tora, cliquez ici.

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