vendredi 9 mars 1990

Beignets et gâteaux faits à base de farine de galettes

Rav Ovadia Yossef, chelita

Certains décisionnaires, comme le Gaon Rabbi Shnéour Zalman de Lyadi auteur du Tanya, tranchent qu’il est interdit pendant Pessah’, de tremper de la Matsa dans un liquide, car il faut prendre en considération (selon ces décisionnaires) la possibilité qu’il reste sur la Matsa, un peu de farine qui n’a pas bien cuit, et qui va fermenter au contact du liquide, ce qui le rendra H’ametz.

Cependant, la majorité des décisionnaires contestent cette opinion, et tranchent qu’il est permis de consommer pendant Pessah’, de la Matsa trempée dans un liquide, sans tenir compte de cette possibilité. C’est cette opinion majoritaire que nous adoptons, sans la moindre crainte.

Par conséquent, il est également permis de mélanger de la farine de Matsa (de la farine faite avec des Matsot moulues) avec de l’eau, afin de confectionner des beignets ou d’autres pâtisseries, car une farine cuite ne peut plus fermenter.

Un des Grands décisionnaires Sepharade le Gaon Rabbi H’aïm BEN-BENISTI zatsal écrit dans son livre Kénéssèt Haguédola, qu’il faut interdire pendant Pessah’, la confection de pâtisseries faites à base de farine de Matsa, en raison de Mar’it Ha’aïn (le regard des autres), car des gens pourraient supposer que ces pâtisseries sont faites à base de farine ordinaire, et en conclure qu’il est permis de confectionner pendant Pessah’, des pâtisseries faites à base de farine ordinaire.

Mais un autre de nos Grands décisionnaire le Gaon Rabbi H ‘izkiyahou DA SILVA zatsal, auteur du Péri H’adach avait déjà tranché qu’il est permis de le faire.C’est aussi l’opinion du Gaon Rabbi Itsh’ak Taïeb zatsal (une des plus grandes sommités Halah’ique de Tunisie, oncle de Rabbi H’ai Taïeb LO MET zatsal), comme il l’écrit dans son précieux ouvrage ‘Erèh’ Hashoulh’an (chap.461, note 3), où l’on voit qu’il réfute les propos du Kénéssèt Haguédola cité plus haut.

Son argument étant que les sages du Talmud n’ont pas pris en considération une telle crainte, que les gens arriveraient à mal interpréter les choses jusqu’à croire que les gâteaux ont été confectionnés à base de farine ordinaire et en conclure que cela est autorisé. Et nous ne sommes pas habilités à ériger des décrets par notre seule opinion.C’est ainsi que tranchent de nombreux autres décisionnaires. (Halacha Yomit)

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