« D-ieu appela Moché et lui parla dans le ohel mo’ed » ( Vayiqra 1:1 )
Le Midrach nous enseigne que lorsque le Mishkan fût terminé, Moché n’osa pas y rentrer. Il se disait que puisque son frère Aharon, oint en tant que grand prêtre, n’avait pas le droit de s’y présenter quand il le voulait, lui non plus ne pouvait rentrer dans ce lieu où la Présence divine reposait avec une intensité inégalée. Il attendit que D-ieu l’appelle. A l’époque, on ne pouvait pas parler avec D-ieu quand on le voulait…
Rabbi Na’hman de Breslev nous demande instamment de prendre un moment tous les jours et de nous isoler pour parler à D-ieu dans notre langue maternelle, une heure de temps est l’idéal. Il le demande à tous, quelque soit notre niveau spirituel. Et cette pratique qu’il a surnommé Hitbodédouth est supérieure à tout pour s’approcher d’Hashem (Liqouté Moharan II, 25).
Alors quoi, on est mieux que Moché Rabénou ? Et le barbu qui m’avait dit qu’il ne fallait pas déranger D-ieu avec mes futilités, il avait raison ou pas ? Et puis c’est un peu ridicule non !
Un écran de fumée
Un écran de fumée
Pour comprendre ce qu’il s’est passé, il faut revenir à nos ancêtres universels : Adam et Eve. Lorsqu’ils fautèrent, ils furent expulsés du jardin d’Eden et son entrée leur fut interdite. En d’autres termes leur faute avait créé entre D-ieu et l’humanité un gigantesque écran. Le premier qui comprit que ce n’était qu’un écran et qu’il fallait le briser fut Avraham.
Ainsi, les sages nous enseignent qu’Avraham fit redescendre la Présence divine d’un firmament. Et les justes authentiques de toutes les générations continuèrent ce combat. Néanmoins il n’était pas facile parce que l’écran en question ne se laissait pas faire et rendait coup pour coup. Il portait bien son nom : Midat ha din.
Ainsi, les sages nous enseignent qu’Avraham fit redescendre la Présence divine d’un firmament. Et les justes authentiques de toutes les générations continuèrent ce combat. Néanmoins il n’était pas facile parce que l’écran en question ne se laissait pas faire et rendait coup pour coup. Il portait bien son nom : Midat ha din.
La Midat ha din signifie l’aspect de stricte justice, l’accusation. Nos fautes créent des anges accusateurs qui ne nous permettent pas d’accéder directement à D-ieu. Et le Talmud Bérakhoth ( 7a ) nous enseigne, retenez-vous bien, que D-ieu prie pour que cela s’arrête. C'est-à-dire qu’Il prie pour se comporter avec nous selon l’aspect de la bonté et de la clémence-Midat ha ra’hamim et non selon l’aspect de la stricte justice et des sanctions terribles qu’elle engendre Midat ha din. Car lorsqu’on prend des coups, même s’ils sont mérités et hélas ils le sont, il devient difficile de croire dans l’amour de D-ieu et de le servir ainsi.
Certains abandonnent tout ou ne commencent jamais, d’autres sont pratiquant mais ne servent D-ieu que dans la crainte des coups. L’écran est un écran d’incompréhension. Et D-ieu prie pour que cela s’arrête.
Certains abandonnent tout ou ne commencent jamais, d’autres sont pratiquant mais ne servent D-ieu que dans la crainte des coups. L’écran est un écran d’incompréhension. Et D-ieu prie pour que cela s’arrête.
La conséquence de l’écran est la perte de croyance que nous sommes importants pour Lui. Il suffit de constater le peu de ferveur de nos prières pour comprendre à quel point nous sommes, consciemment ou pas, découragés de les voir se réaliser. Il faudrait un miracle pour que ça marche. Et qui suis-je pour l’obtenir. Le poids de mes fautes n’est sûrement pas là pour m’aider.
De tels arguments, et il y en a d’autres, proviennent de l’éloignement de D-ieu. Nous ne le connaissons pas. Pire encore, nous nous faisons une fausse idée de Lui.
Rabbi Na’hman sait à quel point D-ieu nous aime et à quel point Il souffre de nous voir en exil. Le travail de Rabénou, à l’instar de tous les Tsadiqim authentiques, est de nous réconcilier avec Hashem afin de briser l’écran de notre exil mental et physique. Briser ces fausses idées que nous entretenons au sujet de notre importance aux yeux d’Hashem.
Voici un exemple de fausse idée détruite grâce aux enseignements du Tsadiq :
« Louez celui qu’on a vaincu et qui s’en réjouit (Pessa’him 119a). Lorsqu’on parle devant D-ieu et qu’on Lui présente nos arguments et nos revendications, on désire en quelque sorte Le vaincre. Et D-ieu en éprouve un immense plaisir. Par conséquent que fait D-ieu, Il envoie à celui qui veut Le convaincre les mots pour le faire, afin d’avoir le plaisir d’être vaincu. Car si ce n’était D-ieu qui lui donnait les bons arguments, il serait absolument impossible à l’être humain de vaincre le Créateur, si l’on peut s’exprimer ainsi. Mais c’est D-ieu Lui-même qui envoie et prépare les paroles et revendications qui permettent à celui qui prie de Le vaincre. » (Liqouté Moharan 124 ).
« D-ieu a une passion pour les prières d’Israël. Et quand les juifs prient devant Lui, ils satisfont à Son désir et D-ieu en éprouve un très grand plaisir » (Liqouté 'Etsoth Téfila 28 ).
A l’époque de Moché Rabénou, la Midat ha din était quasiment indestructible, comme le mur de Berlin au summum de la guerre froide. On ne pouvait pas parler à D-ieu comme on le voulait. Mais les Tsadiqim, sous l’impulsion du berger fidèle, s’attaquèrent sans relâche à cette mission apparemment impossible. Et aujourd’hui même le plus éloigné des juifs peut rentrer dans le Mishkan de son cœur et tout raconter à D-ieu lorsqu’il en a envie. Pas parce qu’il est mieux que Moché, mais parce que tous les Moché du peuple juif ont combattu pour qu’il puisse crier « Hashem je t’aime » et assister très vite à la délivrance finale, Amen !
Les enfants
-Celui qui courre pour faire la mitswa de tsédaqa-charité aura des enfants riches, intelligents et sachant parler de Tora.
-Que faire pour avoir des enfants : distribuer son argent au pauvre et réjouir sa femme avant de la connaître.
-Celui qui a une fille en premier n’aura pas de mauvais œil sur ses enfants.
-Quarante jours avant la formation du fœtus on priera pour avoir un garçon.
-Celui qui épouse une femme uniquement à cause de son argent, aura des enfants tordus et perdra sa fortune rapidement.
-Celui qui étudie sérieusement la Tora et fait du bien aura beaucoup d’enfants.
-On fera très attention à ne pas allaiter un enfant chez une mauvaise femme car le lait purifie et rend impur.
-Celui qui se rapetisse devant son maître et lui demande de répondre à tous ses doutes, même si son maître le rabaisse, aura un fils qui sera plus grand en Tora que son maître.
-Celui qui accepte les souffrances avec amour aura des enfants qui vivront longtemps.
-Parfois à cause d’un amour trop fort entre un homme et une femme, elle n’arrive pas à tomber enceinte.
Rav Éliyahou Haviv
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