dimanche 22 mai 2011

Lag ba'Omer à Méron


Nous savons que les élèves de Rabbi 'Aqiva ont péri à cause du manque de sentiment de fraternité qui aurait dû régner entre eux. Selon Rabbi Nathan de Breslev (Liqouté Halakhoth, Ora'h 'Hayim, Hilkhoth Beith HaKnesset, halakha 4) le décès du grand Sage Rabbi Chim'on bar Yo'haï a permis de rectifier la faute grave que ces élèves avait commise. Cela mérite explication : de quelle façon le manque de paix qui existait entre les élèves de Rabbi 'Aqiva a-t-il pu être rectifié par la disparition de Rabbi Chim'on bar Yo'haï ?

Une rectification spirituelle

L'absence d'entente entre personnes signifie un manque flagrant de paix entre celles-ci. Lorsque les disputes, le manque de respect et autres sentiments de ce type apparaissent, la Présence divine se retire. L'absence de paix est contraire à la notion de Service divin. Ceci est également vrai lorsque l'absence de paix se trouve au sein d'une personne. Même si nous n'avons pas souvent l'occasion d'être satisfaits de nous-mêmes, nous devons rester sereins et prier – abondamment – pour que le Créateur du monde nous rapproche de Lui.

Ainsi, le manque de paix doit être rectifié si l'on désire que la Présence divine mette fin à Son éloignement.

L'archétype de la paix est le tsadiq (la personne pieuse). Ce dernier a atteint un niveau de spiritualité extrêmement élevé et il est même possible de dire qu'il est “inclus” en la Présence divine. Cela s'explique par l'absence totale – chez le tsadiq – d'une volonté contraire au désir de D-ieu. Arrivé à ce stade, la personne pieuse ne désire rien, si ce n'est remplir la Volonté divine. Son désir est le sien.

Lorsqu'il n'existe plus de différence entre ce qu'attend D-ieu de nous et ce que nous souhaitons, faisons, pensons..., la paix ultime règne en nous-mêmes et dans le monde.

La faute des élèves de Rabbi 'Aqiva a été celle de penser à eux avant de penser à D-ieu. Cette faute pouvait être rectifiée par la personne qui représente l'exact opposé : le tsadiq. La mort punitive des 24 000 élèves – entre Pessa'h (la Pâques juive) et Lag ba'Omer – pouvait être rectifiée par celle du grand Sage, l'auteur du Zohar.

Le jour de Lag ba'Omer, l'âme sainte de Rabbi Chim'on bar Yo'haï a quitté ce monde. Aller prier sur sa tombe – dans la ville de Méron, Israël – ce jour-là représente notre façon de rectifier toutes les fautes que nous avons commises, chaque fois que le sentiment de paix s'est retiré de nous.

Aller à Méron le jour de Lag ba'Omer est important. Cela nous permet de rappeler à D-ieu que malgré toutes nos erreurs, nous ne désespérons pas atteindre la paix. En allant prier à Méron, nous reconnaissons que nous pouvons atteindre cet objectif uniquement avec l'Aide divine.

Le sentiment de paix doit régner en chacun(e) de nous. Il doit également régner au sein du peuple d'Israël. C'est parce que la paix est un élément essentiel de Lag ba'Omer que toutes les strates du peuple juif se retrouvent à Méron ce jour-là : le 'hassid, le juif traditionnel, le non religieux...

Puissions-nous mériter d'aller à Méron – ou désirer réellement s'y rendre – et obtenir la Grâce divine de voir le sentiment de paix régner en nous-mêmes et au sein du peuple juif. Amen.

(Pour lire d'autres articles à propos de Lag ba'Omer, cliquez ici.)

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