jeudi 14 juillet 2011

Cuisine et étude


Nous avons déjà parlé cuisine et Service divin; cela concernait l'ardeur que nous devons mettre dans nos prières. Nous pouvons également parler cuisine et étude.

Nous savons tous que l'étude de la Tora est obligatoire. Celle-ci doit être quotidienne et couvrir tous les aspects du judaïsme : textes saints (Bible, Guemara, Midrach...), textes de loi juive (Choul'han 'Aroukh, Michna Beroura, ...), éthique... Même s'il n'est pas toujours aisé de parvenir à trouver l'équilibre parfait – et le temps nécessaire – afin d'étudier tout ce que nous devons, l'essentiel consiste à fournir les efforts véritables dans le but d'y parvenir.

Une des conditions qui nous permet le plus souvent d'atteindre notre objectif est la “période fixe” (“qavou'a”) d'étude. Cette période peut être fixée à un horaire précis (8H00 le matin, 14H l'après-midi...) ou après une activité régulière (étude après la prière du matin, dès la fin de la journée de travail...). L'avantage d'une telle période est de fixer à l'avance le temps que nous devons passer à étudier, plutôt que de le rendre dépendant à notre disponibilité. Il est également fortement conseillé d'étudier le plus souvent avec un compagnon d'étude ('havrouta); ceci renforce l'aspect “obligatoire” de l'étude. Si nous n'allons pas étudier, notre compagnon en fera aussi les frais. Cela peut quelquefois nous motiver à aller étudier, les jours où nous ne nous sentons pas suffisamment forts pour ouvrir un livre.

À priori, la période fixe d'étude représente une obligation supplémentaire inutile. Après tout, si nous désirons réellement étudier, nous serons toujours capables de trouver le temps disponible pour le faire ! Cependant, la vérité est que le plus souvent, nous échouerons. Pris par le temps, la multitude d'occupations qui remplissent nos journées, les obligations familiales, professionnelles, sociales... Le bilan risque d'être invariablement le même : un jour de plus où nous n'avons pas étudié.

Cela ressemble au concept bien connu dans le domaine de la kacheroute de “bitoul bechichim ” (“annulé dans 60”). Selon ce concept, un produit spécifique – par exemple, un morceau de viande non kacher – qui a été mêlé à 60 autres – dans notre exemple, 60 morceaux de viande kachère – est “annulé” et nous pouvons donc manger les 61 morceaux. (Cette loi comporte de nombreuses exceptions et une personne doit toujours consulter son rabbin avant d'arriver à une conclusion).

Il en va de même avec l'étude qui n'est pas fixée. Chaque heure – 60 minutes – nous pensons que nous arriverons à réserver quelques minutes à l'étude. En fin de compte, cette étude ne se concrétise jamais; en d'autres termes, elle est “bitoul bechichim ” (“annulée dans 60”).

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