dimanche 20 mars 2011

La joie, la foi et Pourim (2)

Dans la 1ière partie, nous avons expliqué une suite de liens spirituels : la joie de Pourim nous permet de recevoir la Tora, c'est-à-dire d'être illuminés par la parole de nos Sages. Cette situation nous fait vivre une période du décompte du 'Omer unique : celle où nous exprimons à plein cœur notre désir de vouloir D-ieu et Lui seul.

Cette suite de liens d'un autre monde nous donne un avantage indiscutable pour vaincre les forces du mal, celles qui désirent nous faire faire leurs désirs, plutôt que ceux d'Hachem. Ces forces du mal – décrites dans la kabbale comme des qélipoth (écorces) – forment un écran entre nous et la sainteté. À l'image d'une écorce d'un fruit qui le sépare de nous, les qélipoth représentent un véritable obstacle à notre relation avec le Maître du monde.

Ne croire... en rien

En suivant cette chaîne de liens, nous mettons toutes les chances de notre côté pour vaincre ces qélipoth. Au passage, il est bon de se souvenir que le jour de Pourim, ces qélipoth sont personnifiées pas le méchant Haman. C'est lui que nous devons vaincre et c'est lui qui désire nous anéantir, physiquement ou spirituellement selon les cas et les époques.

Lorsque nous avons vaincus les qélipoth, nous sommes prêts à nous inclure en D-ieu. Arrivés à ce stade, nous sommes proches de la fin de notre existence. Cela ne signifie pas que nous devons quitter ce monde ; plutôt, cela veut dire que ce monde n'a plus de lien sur nous. Disparu est l'orgueil qui nous marque si souvent. De fait, notre personne physique est ce qui reste de nous dans ce monde. L'intérieur, l'essence de l'être humain, a quasiment quitté le monde du matériel pour se trouver au Ciel, auprès de notre Créateur.

Avec l'orgueil, nous portons un coup fatal à l'idolâtrie. Inutile de courir après les statues pour chercher les idées idolâtres. De nos jours, ce sont l'argent, la nourriture, les vêtements… qui les ont remplacées. La personne qui s'est détachée de ce monde n'a plus d'attrait pour toutes ces choses terrestres, futiles et vaines. Heureuse est cette personne !

C'est à cet instant que nous atteignons l'émouna (la foi) véritable. Cette émouna est celle où nous ne croyons plus à rien d'autre, si ne n'est à D-ieu. L'avantage principal de cette émouna est de ne plus nous faire croire en nous, en notre orgueil, en nos erreurs… Devons-nous préciser que cette émouna n'est pas forcément atteinte par un grand nombre de personne ? Si au moins nous désirions réellement l'atteindre ! Nous hériterions avec elle de la sagesse sainte et d'une vie dont chaque jour est rempli de sens. La véritable vie en quelque sorte.

La suite de liens arrive doucement à sa conclusion. Munis de l'émouna puissance turbo, nous possédons un pouvoir immense : celui d'adoucir les jugements sévères célestes. De fait, la Compassion divine peut assurer notre protection en constatant notre émouna à toute épreuve. L'adoucissement des décrets célestes signifie moins de douleurs et de souffrances dans notre vie. Qui s'en plaindrait ?

Ne soyons pas égoïstes : l'adoucissement des jugements stricts dont nous parlons possède un effet positif pour l'ensemble du peuple juif. Lorsqu'une personne se rapproche de D-ieu, elle entraîne avec elle toutes celles qui sont autour d'elle. Qu'on se le dise !

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