mercredi 16 mars 2011

La joie, la foi et Pourim (1)


Le jour de la fête de Pourim, nous devons être joyeux. Au-delà de l'aspect étonnant de ce commandement (peut-on ordonner sérieusement à une tierce personne d'être joyeuse ?), nous prendrons pour acquis que nous avons la volonté d'être joyeux, peu importe si au commencement, cette joie est quelque peu forcée.

La joie et la Tora

La joie de Pourim est la première condition pour recevoir la Tora. De fait, une personne qui se trouve sans joie ne peut pas correspondre à ce que le Créateur attend d'elle. À l'inverse, celle qui est joyeuse a remplit la première condition que D-ieu lui demande. À ce titre, elle peut “recevoir” la Tora.

La Tora que nous recevons lorsque nous sommes joyeux est celle qui se trouve le plus proche de la véritable Tora. Les différents aspects de la Parole divine – ses secrets, ainsi que ses révélations – s'ouvrent à nous. Lentement, mais sûrement, la personne joyeuse est nourrit à la source sainte de la divinité. Cela ne justifie-t-il pas qu'on se force un peu à être joyeux ?

Une fois la joie acquise et la Tora reçue, l'heureux bénéficiaire goûte à la saveur merveilleuse des Sages. Leurs enseignements, leurs conseils et leur vision ne sont jamais forcés sur les personnes. Nous avons quitté depuis longtemps l'époque où nous nous sentions réellement liés par les paroles de nos Maîtres.

L'enseignement des érudits représente la clé du rapprochement vers D-ieu. Certes, nous pouvons nous sentir en notre for intérieur proche du Créateur… même si nous faisons l'inverse de Sa volonté ! Raisonnement facile que l'intelligence – parfois méandreuse – de l'homme permet à l'occasion. Si cela pouvait au moins fonctionner à nos femmes : “Chéri ! Je fais l'inverse de ce que tu me demandes, mais sache que je t'aime passionnément.”

La parole des érudits est celle qui nous donne le message clair et limpide dont nous avons besoin à propos de la Volonté divine. Suivre les conseils de nos Sages – du passé et du présent – est notre garantie que nous minimisons les risques de nous éloigner de D-ieu. Autrement, l'esprit humain est enclin à nous tromper et le plus souvent, l'erreur ne nous fait pas avancer dans la bonne direction.

La fête de Pourim est la première étape qui nous mène à la fête de Chavou'oth, la commémoration du don de la Tora au Mont Sinaï. La deuxième étape est la fête de Pessa'h (la Pâques juive) qui représente le véritable jour de naissance du peuple juif : ceux qui sont sortis d'Égypte s'identifier au peuple juif, tandis que les autres rejetaient cette idée.

La troisième étape est le compte du 'Omer. À compter du deuxième soir de la fête de Pessa'h, les juifs du monde entier comptent chaque jour le 'Omer. Ce décompte se poursuit pendant cinquante jours, pour aboutir au jour de Chavou'oth, celui du don de la Tora. Pendant le décompte du 'Omer, chaque jour est une occasion supplémentaire pour nous défaire – un peu plus chaque jour – de ce monde et déclarer à Hachem notre désir de suivre Sa volonté. Ces cinquante jours, sont les cinquante marches qui nous mènent sous le dais nuptial.

Pendant cette période, nous pouvons apprécier à sa juste valeur le formidable cadeau que représente notre lien unique avec D-ieu. Cinquante jours pour l'améliorer, le parfaire. Le but ultime est atteint le jour de Chavou'oth, lorsque nous sommes tout prêt à oublier notre nature d'êtres humains.

Ainsi se résume la chaîne de liens pour notre 1ière partie : la joie de Pourim nous permet de recevoir la Tora, c'est-à-dire d'être illuminés par la parole de nos Sages. Cette situation nous fait vivre une période du décompte du 'Omer unique : celle où nous exprimons à plein cœur notre désir de vouloir D-ieu et Lui seul.

Suite ...

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