lundi 28 mars 2011

Un Bocuse de quatre ans (2)

Un Bocuse de huit ans (2)

Dans la 1ière partie de cet article, nous avons décrit la façon dont une maman faisait preuve de compréhension devant les efforts honnêtes de son fils de quatre ans, même si ceux-ci n'ont pas été vraiment couronnés de succès. D'autre part, la même personne faisait preuve d'une certaine sévérité devant le comportement inadéquat d'un chef de cuisine. Nous avons conclut cette 1ière partie de la sorte :

Comment expliquer cette soudaine sévérité pour la simple absence de caramel et la tolérance pour le champ de bataille laissé dans la cuisine de sa maison ? S'agit-il bien de la même personne ? Que s'est-il passé pour expliquer deux comportements aussi différents ? La réponse saute aux yeux : la maman d'Alexandre a jugé chaque personne selon son potentiel et les efforts qu'elle a déployé pour parvenir à un résultat précis.

Dans le premier cas, le petit Alexandre a fait un véritable chef d'œuvre et les dégâts importants qu'il a laissés derrière lui ne sont rien par rapport à la pureté de son intention. Dans le deuxième cas, le responsable de l'établissement a fait preuve de négligence et de nonchalance en refusant de faire ce qu'un de ses clients étaient en droit d'attendre, particulièrement en raison du statut élevé du restaurant.

Hachem nous juge à la façon de la maman d'Alexandre. Peu importe ce que nous faisons : ce qui est le plus important est ce que nous désirons réellement faire et le potentiel que nous possédons pour y arriver. Si nous pouvons nettoyer la cuisine après y être restés quelques temps – c'est-à-dire si nous pouvons améliorer tel ou tel aspect de notre personnalité – et que nous ne le faisons pas, nous sommes coupables.

D'autre part, si nous visons un niveau qui est trop élevé pour nous, D-ieu ne nous en voudra pas si nous ne l'atteignons pas. Il est impensable de demander au petit Alexandre de laisser la cuisine éclatante de propreté, tout comme il l'est de demander à une personne de nature colérique à être calme.

Le plus important consiste : 1) à faire tous les efforts véritables et possibles pour nous améliorer et nous comporter selon la Volonté du Créateur ; 2) à demander sans fin l'Aide divine pour nous aider à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Sans elles, nous échouerons à coup sûr.

Avertissements

Rien ne sert de penser aux personnes qui ne font pas les efforts nécessaires afin d'améliorer un aspect particulier de leur personnalité. Ces personnes sont fautives et Hachem rejette d'un revers de main leur demande – malhonnête – de repentir. Ceci est primordial à comprendre : seuls les individus qui font les efforts nécessaires peuvent connaître une certaine forme de tranquillité d'esprit.

D'autre part, tous les efforts véritables réalisés ne représentent pas une forme d'impunité pour la personne concernée. Ainsi, rien ne sert de dire à son voisin que nous avons fait tous les efforts pour ne pas casser sa table de salon. Si nous l'avons vraiment cassée, nous devrons la payer.

Également, le mari qui se comporte d'une façon fautive envers sa femme ne pourra pas se prévaloir de ses efforts pour éviter une réaction conséquente de celle-ci. Dans les cas extrêmes où un divorce est nécessaire – que D-ieu nous préserve – cela ne préjuge pas forcément que le mari n'a pas fait d'efforts pour s'améliorer. Plutôt, il est la conséquence d'une absence de résultats concrets : normaux en absence d'efforts de la part du mari et envoyés du Ciel malgré leur présence.

C'est ainsi que notre vie se divise : entre notre relation avec le Créateur et avec celle que nous entretenons avec l'espèce humaine. Ce qui nous rend innocents dans un domaine peut nous accuser dans l'autre, tandis que ce qui nous rend coupables dans un peut nous innocenter dans l'autre. Le plus importante est de comprendre les règles du jeu que nous avons exposées dans ces deux articles. Notre vie en sera grandement simplifiée.

Bookmark and Share

Aucun commentaire:

LinkWithin

Blog Widget by LinkWithin