mercredi 22 juin 2011

L'homosexualité : un acte à condamner


L’homosexualité est un sujet bien délicat. De plus, si on désire l’aborder selon une perspective religieuse, on est certain de déranger et souvent d’être incompris. Cependant, il n’est pas sain de rompre le dialogue et de s’enfermer dans son propre mode de réflexion en pensant que l’Autre a tort et d’utiliser à son égard des qualificatifs peu honorables à son égard.

Il est interdit d’atteindre à l’intégrité des homosexuels

Il règne une grande confusion dans notre utilisation du vocabulaire. Les dictionnaires ne se sont pas forcément là pour nous aider. Selon le Larousse, la définition de l’homophobie est : “Rejet de l'homosexualité, hostilité systématique à l'égard des homosexuels.” Il n’y a rien de plus faux.

Tous les parents le savent : il faut distinguer le comportement de celui de l’enfant. Ainsi, il n’est pas adéquat de dire à un enfant qui a commis une action répréhensible : “Tu es un mauvais garçon !” Plutôt, il faut dire : “Tu as fait quelque chose qu’il ne fallait.” De la sorte, on détache l’action de la personne et on fait comprendre à l’enfant qu’il n’a rien de mal en tant que personne, mais que nous n’approuvons pas son acte.

Ceci est la raison pour laquelle il est possible de rejeter l’homosexualité – pour des raisons de croyance religieuse par exemple – mais en aucun cas les homosexuels. De fait, la personne qui lève la main contre un homosexuel commet une faute que la Tora elle-même condamne.

Cette confusion entre l’acte et la personne est malheureusement l’outil principal qu’utilisent les groupes de pression en faveur des homosexuels. “N’êtes-vous pas contre l’antisémitisme et le racisme ? Comment pouvez-vous être opposés à l’homosexualité ?” Ces phrases sont censées être des arguments chocs auxquels il est impossible de répondre.

Si on comprend l’intérêt des groupes de pression à jouer de cet amalgame, il est regrettable que les médias ne relèvent la confusion. Toutes les formes d’intolérance envers les origines ethniques, religieuses ou culturelles des individus sont à dénoncer et à combattre.

Lorsqu’un individu n’aime pas les personnes de couleur noire, il s’attaque à l’essence même de ces personnes, sans les connaître et sans avoir la moindre idée de leurs comportements. Dans la même veine, un antisémite n’a aucune idée à quoi ressemble un juif et pour cause : qui peut bien dresser la liste des signes distinctifs d’un juif ? Jean-Paul Sartre a superbement exprimé cette difficulté de la sorte : “Si le juif n’existait pas, l’antisémite l’aurait inventé.”

Une personne de couleur noire est née de cette couleur ; le juif aussi est né juif. Il déplorable qu’on n’aime pas une personne sans savoir qui elle est, ni ce qu’elle fait. Distinguer l’acte de la personne est essentiel.


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3 commentaires:

RudeJude a dit…

Très bien écris, à ne lire que le titre on penserai a un article homophobique de base, ne pas lire la suite pour comprendre ce que vous dites est le même comportement que le rejet des personne par leur essence que vous décrivez à la fin. Une bonne leçon de méthode que tout bon penseur se doit de retenir!

Anonyme a dit…

L’article est basé sur une affirmation unique : « Lorsqu’une personne est homosexuelle, elle a fait un choix. ». Tout est là. On part du principe que l’homosexuel choisit d’être homosexuel. Or, c’est complètement faux ! Je l’affirme haut et fort : on ne choisit pas d’être homosexuel ! Tout au plus, peut on choisir de l’assumer (m’enfin, drôle de choix quand même : « je me cache ou je me cache pas ? » ; admettez que c’est difficilement honnête et équitable comme choix si on pense au fait qu’un hétérosexuel n’a pas à se poser la question…), voir de l’affirmer comme le font les plus « extrémistes ». Mais non, on ne se lève pas un beau matin, en se disant « tiens, je vais être homosexuel aujourd’hui ». En fait posez vous la question : « est ce que j’ai choisi d’être hétérosexuel ? ». Si oui, c’est que vraisemblablement, vous avez fait un choix contraire à votre nature. Si vous avez vraiment décidé d’être hétérosexuel, c’est que vous ne l’êtes pas « naturellement », et que vous êtes plutôt homosexuel. Si non, si vous n’avez pas choisi d’être hétérosexuel, c’est que vous l’êtes effectivement. On n’a pas besoin de choisir ; c’est quelque chose qui va de soi en principe. Je suppose que la majorité des 90% d’hétérosexuels (chiffre généralement admis) n’ont jamais choisi d’être hétérosexuel. Si vous choisissez, c’est que vous allez à l’encontre de ce que vous êtes vraiment.
Je suis homosexuel, je ne l’ai pas choisi. Je ne me souviens même pas exactement à quel moment j’ai commencé à le savoir, à le comprendre. Je ne saurais pas mettre de date. Un peu comme un hétérosexuel je suppose. Ca vient de soi, ça paraît « logique ». Par contre je me souviens du jour où je l’ai dit pour la première fois à quelqu’un. Si il y a choix, c’est exclusivement sur cet aspect du « problème » : quand dois je le dire ? A qui ? Pourquoi ?
En revanche, si on choisit, c’est là qu’il y a un problème.
Je ne connais personne qui ait choisi d’être homosexuel (non pas que je connaisse tous les homosexuels, bien entendu). D’ailleurs pour quoi le ferait on ? Pour faire son malin ? Pour être à la mode ? A priori, être homosexuel si on n’aime pas les gens de son propre sexe, ce doit être un peu étrange, non ? Moi, j’ai beau m’en convaincre, et malgré tout le respect que j’ai pour les femmes (et contrairement à ce qu’on dit ici ou là, les homosexuels n’ont pas « peur » des femmes !), coucher avec une femme, même « pour voir », ça m’inspire quand même un vague dégoût… Alors un homme hétérosexuel qui coucherait avec un autre homme pour être « à la mode », sans désir, sans plaisir, ça me paraît difficile à concevoir…
En revanche, je connais, j’ai connu, nombre d’homosexuels qui font le choix d’être hétérosexuel, pour être dans la norme, pour être comme tout le monde, pour ne pas se faire remarquer ou que sais-je encore. Ceux là, malgré le dégout (mais qui dois devenir plutôt une habitude) que peut leur donner le fait de coucher avec des femmes, avec leur femme parfois, malgré le désir qu’ils peuvent éprouver pour les hommes, malgré souvent leurs aventures sans lendemain avec d’autres hommes, ceux là font le choix d’être, ou plus exactement, de paraître hétérosexuel.
A priori, si quelqu’un prétend avoir fait un choix en matière de sexualité, c’est qu’il a fait le mauvais choix, qu’il a refusé de s’assumer.

Yann Caro a dit…

Il n'est jamais trop tard pour répondre à un commentaire qui reprend une opinion répandue : le libre choix de notre vie privée comme de l'attitude à adopter face à nos désirs. Il ne s'agit pas d'un problème spécifiquement lié à ces sujets "à la mode" : nous avons toutes sortes de pulsions/tentations/désirs (rayer les mentions inutiles !) La question est de savoir si nous sommes capables de dire non à la poursuite voire la matérialisation d'une pensée incohérente avec ce que nous sommes, violente ou non mais contraire aux valeurs que nous défendons. Donc si notre amour pour les commandements - et leurs conséquences sur la place du bonheur et la connaissance dans ce monde - est à la hauteur ou pas d'y parvenir.

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