jeudi 28 juillet 2011

Réparer le passé

Réparer le passé

“David-Yits’haq,

Puisque notre âme n’est pas nouvelle, qu’arrive-t-il si dans le passé elle a fait du mal ? Lorsque l’âme vient dans notre corps, l’erreur reste-t-elle encore ? Notre âme peut-elle être punie à cause de cette erreur ? Que se passe-t-il si nous avons fait du bien toute notre vie et que nous avons toujours cette erreur du passé qui n’a pas été punie auparavant ?” (Élisa N., Israël)

Chère Élisa,

Permettez-moi de rappeler une vérité que vous semblez savoir, mais que beaucoup ignore : la plupart des âmes de ce monde sont des réincarnations. Sans cette donnée fondamentale, il est impossible de comprendre les évènements de notre vie. De plus, lorsqu’une âme est envoyée dans ce monde, il lui est assigné une mission spécifique qui tient compte de son passage précédent dans ce monde. Pour mieux comprendre, prenons un exemple très simple :

De son vivant, une personne ne prêtait pas attention à une mitswa particulière ; disons que cette personne faisait preuve de négligence en ne donnant pas régulièrement son ma’asser (10% de ses revenus en tsédaqa). Lorsque cette personne quitte ce monde et doit s’expliquer devant le Tribunal céleste, il est décidé de la renvoyer dans ce monde pour réparer ce qu’elle aurait dû faire précédemment.

Ainsi, cette âme est mise dans un nouveau corps : celui d’une personne qui doit réparer les fautes d’une vie précédente. Sans que la personne concernée le sache, elle doit atteindre un objectif particulier : celui d’être exemplaire dans sa façon de gérer ses revenus et de donner le ma’asser.

Une mission à accomplir

Partant, la personne possède deux possibilités : si elle étudie d’elle-même les lois du ma’asser et qu’elle fait preuve d’un comportement irréprochable en donnant régulièrement le ma’asser, son Tiqoun (sa réparation spirituelle) s’effectuera dans la joie et le bonheur. Il est important de noter qu’Hachem désirant toujours notre bien, Il fera en sorte que cette personne ressente un attrait naturel pour l’étude des lois du ma’asser. (Ceci peut nous donner des indications riches d’enseignement sur nos préférences dans la pratique de certaines mistswoth.)

Cependant, si cette personne fait preuve de négligence dans sa façon de donner le ma’asser, le Créateur lui montrera le chemin en utilisant des méthodes moins plaisantes. Le nombre de possibilités est infini, citons-en simplement une : malgré tous les efforts de cette personne pour obtenir une parnassa décente, des problèmes surgiront régulièrement pour contrecarrer ses projets. En d’autres termes, peu importe ce qu’elle fera, ses revenus sembleront jamais devoir évoluer dans la bonne direction et sa parnassa sera toujours une source d’inquiétudes.

Pour conclure, il est exact de s’interroger sur la vie d’une personne qui aurait mené une vie bonne, sans réparer ce qu’elle aurait dû. Dans ce cas, cette personne risque d’être renvoyée dans ce monde une nouvelle fois.

Connaître sa propre mission n’est pas facile. Il faut multiplier les prières pour demander l’aide d’Hachem. Le plus souvent, chaque personne doit agir ainsi : s’appliquer du mieux qu’elle peut dans sa pratique de chaque mitswa. Chaque transgression sera l’objet d’un rappel à l’ordre peut amène.

D’autre part, Rabbi Na’hman de Breslev conseillait de choisir une mitswa en particulier (par exemple une pour laquelle nous ressentons beaucoup de plaisir à faire) et d’en étudier avec une plus grande précision les différentes halakhoth (lois) et d’être très pointilleux dans sa pratique. Certes, il est impossible de connaître avec certitude s’il s’agit du Tiqoun que nous devons faire, mais nous aurons fait notre maximum pour le connaître et atteindre son objectif.

J’espère avoir répondu à votre question.

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