jeudi 17 mars 2011

Bientôt Pourim !

Bientôt Pourim !

Bientôt Pourim !

Les danses, les chants, le vin... Ah, j'allais oublier : les prières aussi !

Chaque année à l'approche de Pourim, je suis impatient comme un enfant. Je l'avoue, Pourim est la fête dans laquelle je me sens le plus à l'aise, un peu comme lorsque je mets mes pantoufles. Certes, je ne me sens pas mal à l'aise avec les autres fêtes – qu'à D-ieu ne plaise – mais que voulez-vous : une fête dans laquelle le vin est censé joué un rôle important ne peut pas me laisser indifférent !

Une raison de plus pour boire

Cette année, je sens que je vais être encore plus strict que d'habitude sur la mitswa de devenir saoul le jour de Pourim. Les circonstances du moment m'y obligent et je ne fais pas ici allusion à la venue prochaine de ma belle-mère chez moi. Plutôt, c'est l'état du monde dans lequel nous vivons : une haine de plus en plus féroce à l'encontre d'Israël ; l'antisémitisme qui redevient honorable et qui ne se cache plus ; le massacre récent à Itamar ; le sentiment profond que nous courons à toute vitesse vers un précipice... C'est tout cela qui va sans doute m'inciter à lever mon verre avec plus de légèreté que les autres années.

Certaines personnes pourraient déduire de cela que mon moral est atteint et que je laisse à ses fous racistes le pouvoir de jouer avec mes nerfs. Avec tout le respect que je ne dois pas aux fascistes, aux Le Pen, Dieudonné et autres excréments de l'humanité, je m'en voudrais de me sentir attristé à cause d'eux. Je vous le dis sans ambages : c'est avec un sentiment de bonheur renouvelé que je lèverai mon verre à Pourim !

Cela ressemble à une personne à qui les médecins ont annoncé qu'elle a une maladie. Cependant, les médecins se veulent rassurants : lorsque la crise sera le plus aiguë, cela sera le signe d'une guérison prochaine. Partant, lorsque les douleurs s'intensifient, le malade se réjouit néanmoins de la guérison qui approche à grands pas.

C'est exactement ce qui s'était passé sur les ruines du deuxième Temple de Jérusalem. Tandis que les Sages pleuraient cette disparition qui signalait le début d'un nouvel exil, Rabbi 'Aqiva riait (Makoth 24b). Aux questions marquées d'étonnement de ses confrères, Rabbi 'Aqiva répondit : « Ne savions-nous pas qu'il y aurait deux destructions du Temple avant l'arrivée de Machia'h ? Ayant vu la seconde, je sais maintenant que nous sommes plus près que jamais de la délivrance finale ! »

Depuis quelques mois, l'état d'esprit de Rabbi 'Aqiva m'est d'une grande inspiration. Les facteurs sont nombreux qui me donnent souvent envie de vomir : le visage violent de l'islam, l'antisémitisme français qui revient au galop, les institutions internationales qui jouent ce même jeu odieux... Tout cela ne peut pas être réel et voulu par les personnages ignobles qui tiennent un rôle qui les dépasse.

Celui qui tire les ficelles se situe à un niveau bien plus élevé que ces vermines à deux jambes. C'est le Maître du monde qui nous signale que la délivrance finale est pour bientôt. Nos frères loubavitch le crient depuis longtemps et cette année, je crois bien que j'irais faire un tour chez eux à Pourim : «  Machia'h arrive ! » et tout ce cirque nauséabond va bientôt prendre fin !

C'est de cette joie indescriptible que nous devons approcher le jour unique de Pourim. Levons nos verres à Machia'h qui se trouve si près de nous qu'il entendra nos cris de joie ; cette année, c'est certain. Levons nos verres aussi à toutes les créatures malfaisantes de l'humanité : ce sont elles qui nous permettent de savoir que notre délivrance est pour demain.

Maître du monde, donne à chacun son dû : aux âmes juives leurs libération finale et aux méchants des souffrances sans fin. Lorsque ces derniers crieront de douleur, je saurai que ma liberté est recouvrée. Ce jour-là, je veux bien aller vois Dieudonné sur scène ; mais pas avant. Joyeux Pourim !

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