vendredi 25 mars 2011

Paracha Chemini - Rabbi Nathan de Breslev

Paracha Chemini - Rabbi Nathan de Breslev

Dédiée à la hatsla’ha de Eliahou ben Israël Chalom

Les animaux purs et impurs.

Si on pouvait faire un croquis représentant la pureté et l’impureté, on tracerait un cercle et trois autres cercles autours. L’intérieur du premier cercle représente le monde de la pureté totale, le mal n’y a pas de place. Le tracé du premier cercle est appelé klipat nogah-écorce lumineuse. L’écorce représente le négatif tandis que la lumière est le symbole du positif. Ainsi lorsqu’on parle de klipat nogah on fait allusion au mélange du bien et du mal avec la possibilité de trier le bien ou de choisir le mal. A l’extérieur de ce tracé les trois autres cercles représentent des écorces de plus en plus impures.

Rabbi Nathan de Breslev enseigne que les animaux kashers relèvent de la klipat nogah c'est-à-dire qu’on peut les ramener à l’intérieur du cercle ou, en d’autres termes, trier le bien qui s’y trouve. Ce tri a lieu grâce à l’abattage rituel et au processus de kashérisation de la bête, mais il n’est complet que lorsque nous récitons la bénédiction correspondante à la consommation de la viande.

Petit retour en arrière. Lorsqu’un homme faute, il dégrade l’état spirituel de l’humanité en général et de son âme en particulier. Cette dégradation s’exprime par le fait que des étincelles de sainteté relevant du domaine de l’âme chutent et se retrouvent prisonnières dans la matière. Ainsi des fragments d’âmes appartenant à l’homme peuvent se retrouver enfermés dans un minéral, un végétal et un animal.

Petit exemple classique : des étincelles de sainteté sont enfermées dans une source d’eau (monde minéral) qui abreuve une surface herbeuse (monde végétal) qui sert de nourriture à une vache (monde animal). La dernière étape de ce tri dépend de l’être humain que les sages qualifient de médaber-être parlant, lorsqu’ils consomment l’animal. S’il mange comme un juif, il fait passer l’âme du monde de la klipat nogah à celui de la pureté totale.

Mais tant que les étincelles ne sont pas arrivées chez l’être humain, elles n’ont pas réintégré le monde de la pureté. C’est la raison pour laquelle les animaux kashers sont ruminants…

Mais quel rapport !?

La rumination est le propre d’un animal possédant quatre poches d’estomac. Après avoir été absorbé par la quatrième, l’aliment est en quelque sorte reconduit vers la première poche, comme s’il allait sortir de la bête, afin d’être remâché. C’est à cause de cela que les ruminants ont l’air d’avoir un chewing-gum dans la bouche.

Rabbi Nathan enseigne :

« En chaque chose se trouvent des étincelles de sainteté, c'est-à-dire des âmes saintes du niveau de médaber-être parlant (l’homme) qui ont chutées au niveau végétal ou animal.

Lorsqu’une bête pure consomme de l’herbe, elle élève les étincelles du végétal à l’animal qui est un niveau supérieur. Néanmoins cette amélioration de leur statut demeure insuffisante car la perfection consiste à revenir au niveau de l’être parlant. Etant donné que la bête pure appartient au monde de la klipat nogah où le bien est aussi présent, ces étincelles de sainteté arrivent à se souvenir de leur niveau antérieur et ne supportent pas de devoir rester à l’intérieur d’un animal.

C’est la raison pour laquelle elles reviennent du ventre de la bête pour se diriger vers sa bouche (processus de rumination) qui est le lieu de la parole, propre du médaber-l’être parlant » ( Liqouté Halakhoth, simané béhéma vé ‘haya téhora, alef ).

Que de merveilleuses choses et que de profonds secrets se cachent derrière le simple fait de manger comme un juif.

De la même manière que la partie matérielle de l’aliment permet au corps de vivre, la partie spirituelle nourrit l’âme en lui faisant récupérer des fragments de son être. Et puisque je fais un avec mon âme, lorsque je mange kasher c’est moi-même que je reconstruis.

En sens inverse lorsque je ne fais pas attention à ce que je mets dans la bouche et à la manière dont je le mets, je détruis mon âme donc je me détruis moi-même. La pire des fautes de tous les temps ne fut-elle pas de manger un fruit défendu.

Il est tellement dommage que tant de nos frères et sœurs soient pointilleux sur la kasherout de leurs aliments mais négligent les bénédictions sur la nourriture. Ils entretiennent ainsi un certain éloignement spirituel qui se traduit par un manque de motivation pour avancer dans leur judaïsme. Ils devraient imaginer une petite sœur (le fragment de son âme) qui a traversé un long et douloureux chemin (minéral, végétal et animal) et qui, arrivée à quelques centimètres du but (il ne reste plus qu’une simple bénédiction) se voit projetée à nouveau au loin, très loin…

Celui qui désire se construire et entretenir un rapport authentique avec D-ieu et la vie doit faire ce petit effort de manger comme un juif, c’est beaucoup plus important que de ne pas mettre les coudes sur la table pendant le repas.

Chabat Chalom et bon appétit !

L'orgueil

- L’orgueil réveille des appétits homosexuels et de la colère.

- Parfois une femme s’empêche de tomber enceinte parce qu’elle fait trop attention à son apparence par orgueil.

-L’orgueil entraîne l’ivresse et l’ivresse entraîne l’orgueil.

- Celui qui vient au secours des pauvres a le pouvoir de rabaisser les orgueilleux par son regard.

- Pour briser l’orgueil il faut s’associer aux souffrances d’Israël.

- Si tu vois un pauvre poursuivi par un racha/mécréant, sache que ce pauvre est un orgueilleux.

- Pour affaiblir l’orgueil, regarde le ciel.

- En fonction de certaines circonstances il est permis d’avoir l’air de s’enorgueillir.

- L’orgueilleux ne voit pas ses pensées réussir.

- Si tu sens l’orgueil t’envahir, inquiète-toi de problèmes à venir.

Rav Éliyahou Haviv

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