mercredi 9 mars 2011

Pour quelle raison voyageons-nous chez le Tsadiq ? (5)


(Ceci est la cinquième partie d'une leçon donnée par le Rav Yits'haq Meir Morgenstern, chelita. Afin de lire la quatrième partie, cliquez ici. Cet article est le cinquième d'une série de divré Tora à propos du voyage sur la tombe de Rabbi Na'hman à Ouman pour Roch Hachana. Pour lire tous les articles, cliquez ici.)

Sortir de la faute

Lorsqu'un juif frappe à la porte de la téchouva afin de plaider en faveur de son âme, il doit comprendre qu'Hachem veut certainement lui pardonner et que le peuple juif devrait devenir pieux dans sa totalité. Cependant, aussi longtemps qu'un seul de ses membres reste lié à ses fautes, il ne peut pas réellement être pardonné dans la mesure où il n'attire pas sur lui la lumière de D-ieu.

C'est l'absence de cette lumière qui est à l'origine de la premier faute de l'homme. De fait, aussi longtemps qu'un individu ne reconnaît pas vraiment ses fautes – c'est-à-dire qu'il admet avoir fait le mal et la nature destructive de son comportement – il est extrêmement difficile d'atteindre le vrai pardon. La raison en est que le Maître du monde a créé l'univers afin de nous permettre de reconnaître Son existence et que cela est impossible à faire si nous continuons à fauter.

Hachem désire nous révéler Sa Royauté dans l'ensemble des mondes qu'Il a créés. C'est particulièrement pour cette raison qu'Il a créé ce monde matériel qui semble si éloigné de toute notion spirituelle. Cette idée correspond à ce qui est écrit (Genèse 12:10) : « Il y eut une famine dans le pays », c'est-à-dire une famine de la prise de conscience de l'existence de D-ieu.

C'est pour cela que le Roi suprême de la justice détermine avec précision – le jour de Roch Hachana – l'intensité de notre recherche pour Le trouver pendant chaque jour de l'année. Chacune des six-cents treize mitswoth est une branche de vie spirituelle qui révèle la Royauté de D-ieu dans le monde (dans la mesure où nous suivons Sa volonté parce qu'Il est notre Roi.)

C'est précisément parce que nous n'avons pas déclaré la Royauté d'Hachem avant une grande intensité durant l'année que nous avons ignoré Sa volonté et fait un nombre aussi important de fautes. En réalité, ce qui est arrivé est que nous n'avons pas réellement souhaité faire du Créateur notre Roi.

Pour quelle raison n'avons-nous pas cherché à en faire le Roi de chacun des membres de notre corps ? Pourquoi n'avons-nous pas cru suffisamment en les Tsadiqim qui comprennent réellement la façon qui permet de s'unir avec la lumière de D-ieu ? Ce sont seulement eux qui possèdent la force de transmettre cette compréhension à chaque personne qui cherche avec sincérité son propre chemin.

Nous n'avons pas mérité d'être inclus dans l'âme des Tsadiqim, même lorsque nous étudions la Torh dans la mesure où nos fautes ont érigé de nombreuses barrières. Nous n'avons pas pensé chaque instant de l'année à devenir un véhicule pour la Chékhina (la Providence divine).

Une personne ne doit jamais dire : « Il me suffit de servir Hachem en suivant simplement Ses préceptes. » Même si tous les Tsadiqim servaient D-ieu avec une simplicité totale, nous devons nous efforcer à suivre véritablement la trace des Tsadiqim qui dépensaient sans fin leurs efforts durant toute leur vie afin de saisir la lumière de la Chékhina.

Ceci est la seule façon de découvrir la Présence divine et cela n'arrive pas toujours rapidement, tel qu'il est dit dans le Zohar HaQadoch. Nous devons suivre le chemin des Tsadiqim en cherchant l'Esprit saint qui se cache dans leurs ouvrages en les étudiant avec zèle pendant toute notre vie. En fin de compte, ces ouvrages resplendiront sur notre propre personne à la façon des diamants et des pierres précieuses d'une valeur sans fin.

« Fais connaître la sagesse à ton âme »

Ceci correspond à ce qui est écrit (Proverbes 24:14) : « Fais connaître la sagesse à ton âme. » Nous devons attirer en notre âme la lumière de D-ieu. Même si nous avons fauté, nous devons agir avec sagesse et prendre conscience qu'Hachem est encore et malgré tout avec nous. Nous pouvons voir la lumière des véritables Tsadiqim, mériter de faire une véritable Téchouva et obtenir le pardon.

Grâce à cela, nous mériterons (id. 4:9) : « une couronne de gloire », c'est-à-dire la lumière de la couronne de l'unification avec D-ieu. Arrivés à ce niveau, les fautes sont transformées en mérites et elles deviennent des couronnes sur notre tête ; tout cela grâce au mérite des véritables Tsadiqim.

Puisse le Maître du monde avoir de la compassion pour nous et attirer sur nous la compréhension de notre maître Moché (Moïse), ainsi que de tous les Tsadiqim. Puissions-nous mériter de découvrir la beauté de leurs conseils profonds qui se trouvent dans leurs ouvrages, jusqu'au point où notre compréhension pourra être comparée à la leur et que notre âme soit liée à la leur.

De cette façon, l'esprit d'impureté qui nous fait oublier Hachem quittera ce monde et nous mériterons tous d'être les témoins du retour de D-ieu à Tsion (Jérusalem), rapidement et de nos jours. Amen !

Rav Yits'haq Meir Morgenstern, chelita

Ce Dvar Tora est dédié à la guérison de Yossef ben Yaël.  

Pour dédicacer un Dvar Tora, cliquez ici.

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