vendredi 12 août 2011

Paracha Va-et'hanan - Rabbi Nathan de Breslev

Paracha Va-et'hanan - Rabbi Nathan de Breslev

“Observez-les et pratiquez-les ! Ce sera là votre sagesse et votre intelligence aux yeux des peuples…” (Devarim 4:6)

'Hazal (les Sages du Talmud ) nous ont appris que ce verset fait allusion au mode de calcul des “saisons et des constellations”, c'est-à-dire à la détermination du début des mois lunaires juifs, lorsque la lune commence à croître de nouveau, après une période de deux semaines pendant laquelle elle décroît. Cet instant est celui du “remplissage de l'imperfection de la lune afin qu'elle ne montre au manque et que sa lumière soit comme celle du soleil” (extrait de la prière de Qidouch lévana – de la Sanctification de la lune, version sfarad).

Le cycle de croissance et de décroissance de la lune est une allusion au concept d'émouna (de foi) de chaque personne. De fait, lorsque la lune est pleine, cela ressemble à une émouna complète et dépourvue du moindre manque, de la plus petite imperfection. Dans ce cas, la lumière de la lune (l'émouna-la foi) devient comme celle du soleil (du Créateur).

Une émouna complète signifie que nous devons posséder une conviction forte en rapport de notre croyance en Hachem. L'émouna commence lorsque l'intellect humain atteint les limites de l'entendement. C'est précisément dans ces situations où ne devons pas nous laisser assiéger par les doutes, les questions apparemment sans réponses…

Lorsqu'une personne atteint le niveau d'émouna complète, sans aucune imperfection, son intellect l'éclaire comme si elle voyait et qu'elle comprenait réellement. Ceci représente l'essence de l'émouna complète : que nous soyons comme une personne qui voit de ses yeux les réponses aux questions difficiles qu'elle se posait. Ce concept est celui de la lumière de la lune qui est l'équivalente de celle du soleil.

(Adapté du Liqouté Halakhoth de Rabbi Nathan de Breslev, Ora'h 'Haïm, Hilkhoth Roch 'Hodech 6:1)

Faire les mitswoth d'une façon simple

“Si l'Éternel vous a préférés, vous a distingués, ce n'est pas que vous soyez plus nombreux que les autres peuples, car vous êtes le moindre de tous.” (Devarim 7:7)

Ce verset se comprend à la lumière du commentaire de Rachi, selon lequel D-ieu a dit au peuple d'Israël : “Vous avez fait preuve d'auto-effacement lorsque Je vous ai accordé du bien.” Ceci signifie que lorsque D-ieu rayonne sur le peuple juif, celui-ci ne s'engage pas sur les chemins des questionnements intellectuels à propos de l'émouna (la foi). Plutôt, le peuple juif se sent revigoré par son renforcement dans sa foi et en profite pour chercher Hachem avec encore plus d'énergie.

Ceci correspond à ce qui est écrit dans le verset (Cantique des Cantiques 1:4) : “Entraîne-moi à Ta suite, courons !” Ceci signifie que nous courons derrière Hachem dès l'instant où Il nous attire vers Lui. Cependant, peu de temps après avoir commencé à chercher D-ieu, Il nous semble nous échapper et se subtiliser à notre vue. Ce concept correspond à (id. 8:14) “Mon Bien-aimé a fui…” et à (id. 5:6) : “J'ouvre à mon Bien-aimé, mais mon Bien-aimé est parti, a disparu…”

À cet instant, nous devons entreprendre une recherche mesurée et méthodique d'Hachem. Nous devons Le chercher et Le servir avec des actions et des bonnes actions. Tout cela doit être fait dans la joie… jusqu'au moment où nous mériterons en fin de compte à Le trouver. Alors, nous Le trouverons et acquérons une révélation encore plus merveilleuse que celle que nous avions atteinte auparavant.

Ceci correspond à ce qui est écrit (Exode 24:7) : “Tout ce qu'a prononcé l'Éternel, nous le ferons et nous le comprendrons.” Cela signifie que nous ferons immédiatement – sans poser de questions – ce que D-ieu nous a ordonné et que nous comprendrons ensuite le sens de chaque chose. De fait, c'est en faisant les mitswoth avec émouna, simplicité et joie que nous méritons par la suite de comprendre et d'atteindre des concepts élevés et merveilleux.

Cependant, les adorateurs et les hérétiques désirent “comprendre” avant de “faire” car ils sont les esclaves de leurs limites intellectuelles, de leurs désirs pour le matériel et de leurs mauvais traits de caractère. Pour eux, s'élever spirituellement est hors d'atteinte. Ils désirent cueillir immédiatement les fruits de leurs questions philosophiques à propos de l'existence du Divin et les raisons sous-jacentes aux mitswoth saintes. C'est seulement après cela qu'ils peuvent – éventuellement – se hâter à faire une mitswa : s'ils perçoivent sa lumière spirituelle à sa racine qui illumine tous les mondes spirituels.

(Adapté du Liqouté Halakhoth de Rabbi Nathan de Breslev, Ora'h 'Haïm, Hilkhoth Nefilath Apayim Ou'Qédoucha DeSidra 4:13, selon Otsar Ha-Ira, Émouna 17)

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