dimanche 21 octobre 1990

Acher Yatsar

Rav Ovadia Yossef, chelita

Question : Un homme qui ressent l’envie de se rendre aux toilettes alors qu’il se trouve au milieu des « Péssouké Dé-Zimra » (les psaumes récités chaque jour dans la prière du matin entre la bénédiction de « Barouh’ Shéamar » et la bénédiction de « Ichtabah’ »), quand doit-il réciter la bénédiction de « Acher Yatsar » ?

Réponse : Un homme qui ressent l’envie de se rendre aux toilettes lorsqu’il se trouve au milieu des « Péssouké Dé-Zimra », ne doit pas poursuivre sa prière, mais doit immédiatement s’arrêter de dire les psaumes et se rendre aux toilettes. Après être sorti des toilettes, il doit se laver les mains conformément au Din.

Nous devons maintenant débattre du moment où il récitera la bénédiction de « Acher Yatsar ».

En effet, s’il attend de terminer la récitation des « Péssouké Dé-Zimra », il prend le risque d’oublier de réciter la bénédiction de « Acher Yatsar ». Quoi qu’il en soit, il n’est pas correct de repousser la récitation de la bénédiction de « Acher Yatsar » inutilement.

Mais d’autre part, il est interdit de s’interrompre au milieu des « Péssouké Dé-Zimra » en parlant de choses étrangères, et apparemment la bénédiction de « Acher Yatsar » n’est pas en rapport avec les « Péssouké Dé-Zimra ». Il y a donc matière à dire qu’il serait plus juste de repousser la bénédiction de « Acher Yatsar » après avoir terminé la prière, ou au moins après avoir dit la bénédiction de « Ichtabah’ », avant d’entamer la bénédiction de « Yoster Or ».

Telle est l’opinion du H’ayé Adam, selon qui, il semble qu’il est préférable de repousser la récitation de la bénédiction de « Acher Yatsar » jusqu’après la bénédiction de « Ichtabah’ ».

Cependant, le Gaon Rabbi Yéchoua’ CHABABO écrit dans une Tchouva citée dans le livre Guinat Véradim qu’étant donné que la prière a été interrompue par le fait qu’il s’est rendu aux toilettes, par conséquent, cet homme pourra réciter la bénédiction de « Acher Yatsar ».

Il écrit que cette personne pourra même réciter la bénédiction de « Acher Yatsar » entre les « Péssouké Dé-Zimra » et la bénédiction de « Ichtabah’ », bien que la bénédiction de « Ichtabah’ » a été instaurée dans le but d’être dite après avoir récité les « Péssouké Dé-Zimra ». Le Gaon auteur du Guinat Véradim approuve lui aussi cette opinion.

Du point de vue de la Halah’a, le Gaon Rabbi David YOSSEF Chlita écrit qu’étant donné qu’il y a matière à dire que la bénédiction de « Acher Yatsar » est elle aussi en rapport avec les « Péssouké Dé-Zimra » puisqu’elle contient elle aussi des louanges et l’expression de reconnaissance envers Hachem, et si l’on tient compte de l’opinion du Gaon Rabbi Yechoua’ CHABABO selon qui la prière a - de toute façon - été interrompue, il faut donc enseigner dans ce cas que l’on doit réciter la bénédiction de « Acher Yatsar » immédiatement après s’être lavé les mains, même au milieu des « Péssouké Dé-Zimra ».

Cependant, si l’on a terminé les « Péssouké Dé-Zimra » mais que l’on n’a pas encore dit la bénédiction de « Ichtabah’ », il est préférable de dire d’abord cette bénédiction et ensuite celle de « Acher Yatsar ». De même, si l’on se trouve au milieu d’un psaume, on terminera d’abord le psaume et l’on récitera ensuite la bénédiction de « Acher Yatsar ».

En conclusion : Un homme qui doit réciter la bénédiction de « Acher Yatsar » au milieu des « Péssouké Dé-Zimra », doit d’abord terminer de dire le psaume dans lequel il se trouve, puis réciter la bénédiction de « Péssouké Dé-Zimra ». S’il a déjà achevé les « Péssouké Dé-Zimra » et qu’il ne lui reste qu’à dire la bénédiction de « Ichtabah’ », il doit d’abord terminer la bénédiction de « Ichtabah’ » et ensuite il récitera la bénédiction de « Acher Yatsar ». (Halacha Yomit)

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